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Christine Lagarde : «Pour éradiquer la corruption, mieux vaut traquer les tigres que les mouches»
Publié le mardi 21 fevrier 2017  |  Jeune Afrique


© aLome.com par Mousnabi
Sénégal: Christine Lagarde effectue une visite au siège de la BCEAO
Vendredi 30 Janvier 2015. Sénégal. Au deuxième jour de sa visite, la Directrice Générale du Fonds Monétaire International, Christine Lagarde a effectué une visite au siège de la Banque Centrale des États de l`Afrique de l`Ouest (BCEAO). Elle a été reçue par le Gouverneur Tiémoko Meyliet Koné.


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Lors de sa visite en Centrafrique, en Ouganda et à Maurice fin janvier, la directrice générale du FMI a analysé la santé « des Afriques » et mis en avant la lutte contre les inégalités. Une nécessité pour l’économie planétaire et une manière de redorer l’image du Fonds sur le continent.

Dans la cour d’une ONG de lutte contre les violences à Kampala, elle esquisse un déhanchement au rythme des tam-tams qui l’accueillent. À la faculté d’économie et de gestion de Bangui, elle demande au doyen d’accorder la parole aux étudiantes autant qu’aux étudiants… Le point fort de Christine Lagarde, la très « chic » directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), en visite en Centrafrique, en Ouganda et à Maurice du 24 au 30 janvier, c’est l’empathie dont elle sait faire preuve. Reconduite en février 2016 pour un deuxième mandat de cinq ans à la tête du Fonds, elle a choisi de se rendre à la fois en terres anglophones et francophones.


Empathique


À tous ceux – et ils sont nombreux selon les sondages ­– qui lui demandent de rentrer en France et de briguer l’Élysée, elle répond qu’il n’en est pas question. La vive blessure infligée par l’extravagante vraie-fausse condamnation de la Cour de Justice de la République pour «négligence» dans l’arbitrage Tapie, qu’elle eut à connaître en tant que ministre des Finances de Nicolas Sarkozy, l’incitera encore moins à revenir dans le marigot hexagonal. D’autant qu’à Washington elle s’est épanouie en «Madame Monde», loin des miasmes politiciens.

Ses interlocuteurs sont désormais les chefs d’État, Premiers ministres, ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales des 189 pays membres du FMI.


Durant ses voyages officiels, elle rend aussi visite aux plus fragiles. Est-ce pour redorer le blason du Fonds, qui, malgré un vrai changement de doctrine depuis dix ans, demeure dans l’inconscient africain une institution brutale, ignorante des conséquences sociales dramatiques que provoquaient ses remèdes de cheval contre les déficits et les dettes ? Réduire cette empathie à de la «com» serait injuste.

Le FMI au service des démunis…?

Christine Lagarde est animée par la conviction qu’il n’y a pas de salut pour l’économie planétaire hors du multilatéralisme. Et celui-ci ne résistera à la montée des populismes et des protectionnismes symbolisés par l’«America first» de Donald Trump qu’à la condition de ne pas laisser les plus démunis sur le bord du chemin. Certes, le nouveau président américain aurait déclaré à l’un de ses proches qu’il «adorait» la patronne du FMI.

Mais de là à ce que l’imprévisible républicain « adore » l’institution et les prêts qu’elle accorde aux pays en difficulté financière, il y a une marge énorme!

Avec sa langue de velours, la directrice générale ne rate jamais une occasion de souffler aux gouvernants qui s’enorgueillissent du gonflement de leur PIB que la croissance ne se mange pas ou plutôt qu’elle doit être partagée par tous. Et que les inégalités croissantes, tout comme l’exclusion des femmes des hautes responsabilités, nuisent au développement.

La santé économique des Afriques

Juriste internationale de métier, Christine Lagarde n’en parle pas moins couramment la langue de la macroéconomie et des finances publiques, celle qui scrute les dettes et les déficits, surveille les taux de change, dénonce les manipulations budgétaires, les planches à billets et les subventions électoralistes.

Dans l’entretien qu’elle a accordé à Jeune Afrique, au sortir de sa rencontre avec le président ougandais, Yoweri Museveni, elle analyse la santé des Afriques, les retombées des printemps arabes, le prurit autour du franc CFA, les risques de l’endettement et dispense quelques conseils sur la gestion du pétrole. Le FMI de cette « Maman Christine » chantée par un chœur d’orphelins de Bangui a remplacé celui du père Fouettard. Les propos sont balancés, mais joliment fermes.



... suite de l'article sur Jeune Afrique


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