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Jean-Pierre FABRE: «Ne combattons pas certaines dérives de la dictature, combattons la dictature…»
Publié le vendredi 24 fevrier 2017  |  L`Indépendant Express


© aLome.com par Parfait
Jean-Pierre FABRE, candidat du CAP 2015, présente son programme de société à l`approche de la présidentielle d`avril.
Lomé, le 8 avril 2015. Hôtel EDA OBA. Jean-Pierre FABRE et les autres leaders du CAP 2015 présentent leurs "ENGAGEMENTS" pour bâtir un autre Togo.


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Le Chef de file de l’opposition parle de la Gambie de Yayha Jammeh, de FAURE et de la dictature au Togo, des reformes politiques, de la candidature unique de l’opposition, mais aussi de Nicolas LAWSON du PRR et Me AGBOYIBO du CAR, les atteintes à la liberté de presse…



Homme politique de gauche, radicalement opposé au régime des Gnassingbé, Député à l’Assemblée Nationale, Combattant farouche des libertés, Chef de file de l’opposition, Jean Pierre FABRE, en dépit de son emploi du temps chargé, ses différents engagements vis-à-vis de son parti ANC, Alliance Nationale pour le Changement, ses charges au Parlement sans oublier ses multiples rendez-vous politiques, a accepté conférer avec notre rédaction sur l’état de la nation. Dans son franc-parler légendaire, Jean-Pierre FABRE a évoqué la question des réformes politiques au Togo.

Il a présenté l’état de ses rapports avec ses autres collègues de l’opposition, et les débats concernant la candidature unique de l’opposition. Sur la stratégie de lutte décriée par certains togolais, l’endettement du pays et ses corollaires sur la vie économique de la nation, Jean Pierre FABRE est intervenu sans détour : « Je persiste et signe. La dictature du système RPT/UNIR n’est pas une fatalité. Elle peut tomber facilement si elle est combattue avec la rigueur adéquate… » L’ancien Rédacteur en Chef du Journal la Tribune des démocrates, ceinture noir du Taekwondo, Jean Pierre FABRE dans cette interview, revient sur tous les sujets brûlants de l’actualité sociopolitique et économique. La question de la liberté de presse à rude épreuve n’est pas passée sous silence.

Lecture !




L’Indépendant Express : M. Jean Pierre FABRE, Bonjour

Pour les Togolais, 2020 est à priori l’ultime objectif de l’alternance. Que vous inspire alors la récente alternance politique en Gambie, notamment avec l’union de l’opposition autour d’un candidat unique ?

Jean-Pierre Fabre : C’est vrai que la réussite de l’opposition gambienne peut susciter beaucoup d’espoir. Et elle en suscite réellement au Togo. Elle témoigne de ce qu’une opposition organisée et déterminée, peut arriver à bout d’une dictature. Toutefois, il faut avoir la lucidité de reconnaître que la victoire de l’opposition gambienne n’est pas le résultat exclusif de la désignation d’un candidat unique, mais d’un ensemble de facteurs au rang desquels, figurent, certes la candidature unique de l’opposition, mais également la personnalité du président de la CENI gambienne. De plus, l’amateurisme du fantasque et brutal Yahya Jammeh n’est pas comparable au professionnalisme implacable dans la cruauté et dans la fraude, forgé et acquis pendant plus d’un demi-siècle par le système RPT/UNIR. La Gambie a beau être une dictature, c’est un enfant de chœur à côté du Togo, avec qui elle ne soutient pas la comparaison.

Ind-Exp : Qu’est ce à dire, M. FABRE, le Togo a donc ses réalités intrinsèques, pire que la Gambie de Yahya Jammey ?

JPF Bien évidemment, l’instrumentalisation de la diversité ethnique au Togo, sur laquelle prospère le système RPT/UNIR n’a rien d’équivalent en Afrique. La Gambie n’est simplement pas le Togo. Ce qui y est valable peut ne pas l’être au Togo. « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Je ne cherche pas à jouer les rabat-joie. L’union de l’opposition autour d’un candidat est une belle idée. Une bonne idée. Mais une bonne idée impossible à mettre en œuvre n’est pas une bonne idée. En 2014, nous étions conscients que si la lutte pour les réformes n’aboutissait pas, nous serions contraints d’appliquer cette stratégie face au mode de scrutin à un tour. De plus, la candidature unique de l’opposition à la faveur de l’opinion. Vous avez vu le résultat. Elle a donné lieu à un désordre indescriptible. Au lieu de rassembler, elle a divisé. Ses promoteurs sont devenus ses détracteurs, faisant preuve de la plus grande malhonnêteté, inventant les plus gros mensonges que personne ne démentait, « Fabre ne veut pas les réformes » dès lors qu’il leur était apparu qu’ils ne seront pas le candidat unique et finissant par préconiser un boycott contre lequel ils se sont tous prononcés dès le premier jour du « Conclave » le 1er aout 2014.

Avec cette expérience, j’ai beaucoup réfléchi. La candidature unique est une réponse à un problème que nous pose le système RPT/UNIR après les modifications unilatéralement introduites dans la Constitution en décembre 2002 et l’entrée en vigueur du mode de scrutin à un tour.

La réponse adéquate à la problématique du mode de scrutin à un tour dans le contexte togolais, n’est pas la candidature unique d’une opposition dont le moins que l’on puisse dire, est qu’elle n’est pas homogène, mais le retour au mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours que le peuple togolais s’est donné par référendum le 27 septembre 1992. La candidature unique est une mauvaise réponse à un mauvais problème, c’est-à-dire à un problème qui ne devrait pas exister si nous sommes déterminés à y mettre fin.

Ind-Exp : Qu’est ce qui différencie donc le Togo de la Gambie ?

JPF La différence entre le Togo et la Gambie est que Faure Gnassingbé a signé un accord, l’Accord Politique Global (APG), qui l’oblige à retourner au mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Au lieu de le laisser nous imposer le mode de scrutin à un tour qui l’arrange parce qu’elle divise l’opposition, il faut simplement le contraindre à respecter ses engagements.

Le mode de scrutin à un tour crée une tension au sein de l’opposition togolaise. Les frustrations de ceux qui sont contraints de désigner un des leurs, les amènent à adopter des attitudes qui ne permettent pas d’atteindre le but visé.

Rappelons-nous qu’à la dernière élection présidentielle au Bénin, malgré le nombre important, pour ne pas dire pléthorique de candidats de l’opposition, le candidat du pouvoir a été battu. Cela est dû fondamentalement au mode de scrutin à deux tours, qui permet à l’opposition de se rassembler plus facilement et plus sereinement, au deuxième tour, parce que chacun aura tenté sa chance au premier tour et évalué son poids dans l’opinion. Il faut avoir le courage de le dire. Pour plusieurs raisons, le mode de scrutin à un tour est le plus grand commun diviseur de l’opposition togolaise. Ne nous voilons pas la face. C’est la réalité. Voilà pourquoi, nous sommes condamnés à lutter pour les réformes politiques prescrites par l’APG.

Ind-Exp : Monsieur le Président, dans l’une de vos sorties, vous déclariez, que la dictature du système RPT/UNIR n’est pas une fatalité. Mais cela fait 50 ans qu’elle dure, avec ses conséquences sociopolitiques et économiques que vous dénoncez ? Que faites-vous pour mettre fin au règne quinquagénaire des Gnassingbé ?

JPF Bien sûr. Je persiste et signe. La dictature du système RPT/UNIR n’est pas une fatalité. Elle peut tomber facilement si elle est combattue avec la rigueur adéquate. Comme vous le constatez, j’essaie de proposer, y compris à contre-courant de l’opinion, des solutions à nos problèmes plutôt que de céder à la facilité. Nous travaillons inlassablement pour sensibiliser l’opinion. Car, une opinion consciente des enjeux est une arme redoutable. Naturellement, nous devons en permanence, ranger notre parti en ordre de bataille, améliorer son implantation sur le terrain.

Je suis un responsable de parti politique. Toutes les stratégies à envisager doivent, pour être mises en œuvre par mon parti, en collaboration ou non avec les autres partis et éventuellement avec la société civile, aboutir à la mobilisation des populations togolaises contre le régime RPT/UNIR. J’appartiens à un regroupement de partis politiques appelé CAP 2015. Que pouvons-nous faire d’autres ?

Ind-Exp : D’après les observateurs de la scène politique togolaise, les méthodes de l’opposition, notamment les vôtres, sont improductives. Êtes-vous d’avis qu’il faut de nouvelles stratégies de la lutte ?

JPF Nous sommes disposés à écouter avec le plus grand intérêt, les avis d’observateurs sérieux, rigoureux, et surtout désireux d’apporter leur contribution à la lutte que nous menons. Les observateurs de bonne foi, eux, ont compris depuis longtemps les origines des difficultés de l’opposition togolaise. Ces difficultés procèdent des coups d’Etat, coups de force et trahisons qui émaillent la vie politique togolaise depuis plusieurs années, surtout après la Conférence Nationale Souveraine.

Le premier coup de force est celui du 03 décembre 1991 contre le gouvernement de transition. Le chef de l’Etat a repris tout le pouvoir que lui a enlevé la Conférence Nationale, avec la capacité de nuisance du RPT sur le pays et a aboli le programme de la transition. Au Togo comme au Gabon, le parti unique a survécu et continue de gérer la vie politique, malgré le multipartisme apparent. L’exécution de ce coup de force a démontré que le Togo demeure, en dépit des apparences, une dictature militaire.

Le deuxième coup de force est celui du 30 décembre 2002 contre la Constitution, mené par l’Assemblée nationale monocolore pour introduire unilatéralement le mode de scrutin à un tour qui sème la zizanie au sein de l’opposition. Nous ne devons pas oublier le coup d’Etat du 05 février 2005 et les massacres de populations du 26 avril 2005. Nous devons avoir également l’honnêteté de tenir compte des défections et trahisons au sein de l’opposition, trahisons dont l’une, en particulier, a porté un coup sérieux à la lutte, en ternissant grandement l’image de l’opposition, démotivant et démobilisant les populations. Je laisse donc à leur suffisance, ceux qui, faisant fi de ces données fondamentales, dans un contexte d’instrumentalisation de la diversité ethnique de notre pays, parlent de « méthodes improductives, de changement de stratégie et d’opposition inefficace ». Je laisse à leurs commentaires les « sportifs de tribune » qui de leur place, prétendant savoir mieux jouer, critiquent les joueurs du terrain et donnent des leçons sans jamais descendre dans l’arène.

La seule stratégie que nous devons mettre en œuvre en tant que parti politique est la sensibilisation et la mobilisation populaires. Je ne vois pas comment nous pouvons changer de stratégie. Si l’on veut dire qu’il faut l’améliorer, je suis d’accord. Mais, avec une opposition hétérogène et dont certains membres, malgré leurs discours, se comportent comme des alliés du RPT/UNIR, l’adoption de stratégies de lutte communes est compliquée, pour ne pas dire impossible.

Si vous examinez attentivement les positions de l’opposition vis-à-vis du fameux Groupe de Réflexion sur les Réformes Politiques, Institutionnelles et Constitutionnelles, récemment mis en place par le chef de l’Etat, vous constaterez que certains partis dits de l’opposition avalisent par leurs propositions, l’enterrement de l’APG, ce qui est le but poursuivi par le chef de l’Etat. Et vous parlez de méthodes improductives ? De qui ?

Ind-Exp : En 2015, le slogan était : Pas de 3e mandat pour Faure Gnassingbé. Mais le Chef de l’Etat boucle déjà 2 ans sur son troisième quinquennat. Rien n’exclut qu’il ne fera pas un quatrième. Ne craignez-vous pas que Faure Gnassingbé réussisse à faire un quatrième mandat au grand dam de l’opinion nationale et internationale ? Si tel est le cas, ne serait-ce pas à vos yeux, M. le Président, une fatalité ?

JPF Cela ne dépend pas de moi. En ce qui nous concerne, nous mettrons tout en œuvre pour l’en empêcher. Cela dépend des populations togolaises. Si elles (ndlr. Les populations) se mobilisent massivement dès maintenant, elles mettront fin à ce cauchemar du règne des Gnassingbé. C’est le Peuple togolais seul qui est maître de son destin. Je ne suis que son humble serviteur. Mon devoir est de le sensibiliser pour qu’il comprenne sa responsabilité et sache se déterminer en conséquence. Mais, je peux d’ores et déjà vous affirmer que ceux qui soutiennent par leurs propositions la mise à l’écart de l’APG et refusent de s’opposer avec fermeté aux sinusoïdes et circonvolutions de Faure Gnassingbé pour demeurer éternellement au pouvoir, portent une lourde responsabilité dans ce qui va arriver.

Ind-Exp : Avec CAP 2015, Jean Pierre Fabre, dit-on, devient de plus en plus rassembleur. Quels sont aujourd’hui vos rapports avec vos autres collègues de l’opposition, notamment ceux du groupe des six partis politiques ? Qu’en est-il du PRR de Nicolas Lawson et du CAR de Me Yawovi AGBOYIBO ?

JPF Ne vous êtes-vous pas vous-même laissé intoxiquer par la propagande de ceux qui prétendaient que je ne suis pas « rassembleur » ? D’ailleurs, je n’ai jamais compris ce que cela veut dire. Parce que j’ai toujours œuvré pour que l’opposition se rassemble en un bloc compact et homogène pour faire face avec efficacité au système RPT/UNIR qui est une dictature redoutable. J’ai participé à toutes les unions formelles de l’opposition. J’étais au FRAC, au CST. Je suis à CAP 2015. J’ai certainement beaucoup de défauts, mais pas ceux dont on a voulu m’affubler. Je ne cesse de répéter que tous ceux qui sont véritablement de l’opposition méritent respect et encouragements. Parce que l’opposition en Afrique et particulièrement au Togo n’est pas une sinécure. C’est plutôt un sacerdoce. Voilà pourquoi, nous sommes disposés à travailler avec ceux qui veulent travailler avec sérieux et sincérité et font preuve de détermination dans le combat que nous menons. Mais, nous évitons et éviterons soigneusement par respect pour nous même, et en raison de l’expérience du passé, toute proximité avec ceux qui, par outrance, vulgarité, incohérence, mythomanie ou haine, font le jeu du RPT/UNIR, consciemment ou non. Je me suis entretenu, il n’y a pas longtemps avec ceux dont vous venez de citer les noms (NDLR Nicolas LAWSON, Me Yawovi AGBOYIBO), et d’autres responsables de l’opposition. Les contacts se poursuivent. Travailler ensemble nécessite beaucoup de sérieux de la part de chacun.

Ind-Exp : Monsieur le Président, quel est votre sentiment face au déficit économique et financier qui gangrène notre pays avec ses conséquences dramatiques pour nos populations, notamment le manque d’eau potable dans certains milieux, l’état désastreux de nos infrastructures sanitaires et scolaires, etc. ?

JPF Nous avons toujours dénoncé l’état de paupérisation avancé de notre pays. Pour avoir sillonné le Togo à maintes reprises, notamment en 2015 où je suis allé à la rencontre de mes compatriotes dans plus de trois cents villes et villages, j’ai pu toucher du doigt la grande misère dans laquelle croupissent les populations togolaises. Rappelez-vous, nous avons dénoncé, photos et vidéos à l’appui, le manque d’eau potable, l’état des infrastructures sanitaires et scolaires. Il est, pour moi, inadmissible qu’après plus de cinquante années d’indépendance, notre pays soit dans cet état de délabrement et que nos populations n’aient toujours pas accès à ce minimum vital qu’est l’eau potable.

En ce qui concerne la situation économique de notre pays, nous avons dénoncé, chaque année, à l’Assemblée nationale, l’incohérence des budgets, l’opacité dans la gestion et le niveau insupportable de la dette. Pour ma part, j’ai attiré l’attention de la communauté nationale sur l’opacité dans la gestion des entreprises dans lesquelles l’Etat est actionnaire et la fuite des capitaux qui a atteint un niveau qui dépasse le budget annuel de notre pays.

Ind-Exp : La fermeture de LCF et City FM est à la Une de l’actualité togolaise. Monsieur le Président, est-ce pour vous un recul démocratique et que peut faire, en de telles circonstances, le Chef de file de l’opposition ?

JPF Avant de parler de recul démocratique, encore faut-il que nous soyons en démocratie. Nul n’ignore que, dans la pratique, nous sommes en plein prolongement du système de parti unique. Ce n’est pas parce que nous organisons tous les trois ans des « élections » auxquelles participent des partis politiques, que nous sommes en démocratie. Pour revenir à votre question, bien entendu, je condamne avec la plus grande vigueur, le retrait des fréquences de LCF et City FM. L’ANC et CAP 2015 l’ont dénoncée dans les termes appropriés. Cet un acte arbitraire dont le seul but est de museler la liberté d’expression. Permettez-moi d’ajouter, et c’est important, que tout se passe comme si nous attendons que de graves événements se produisent ou s’accumulent avant de nous réveiller. Ne combattons pas certaines dérives de la dictature, combattons la dictature. Les fermetures de X-solaire et Légende n’ont pas suscité les indignations que l’on relève aujourd’hui. Elles auraient dû. Malgré nos protestations, le rejet par le RPT/UNIR du candidat de l’ANC à la HAAC en violation de la loi portant statut de l’opposition, est passé dans l’indifférence générale. Et pourtant, nous devons avoir constamment présent à l’esprit, la mise en garde de Willy Brandt, ancien chancelier allemand, prix Nobel de la paix : « Ne l’oubliez jamais : celui qui laisse commettre une injustice ouvre la voie à la suivante ».

Nous avons dénoncé avec fermeté, les dérives de la HAAC, longtemps avant la « fermeture » de LCF et City FM dans une lettre que j’ai adressée au Président de cette institution en novembre 2016, et que j’ai rendue publique. De même, j’ai écrit au chef de l’Etat le 13 janvier 2017, une lettre dans laquelle, je m’inquiétais du mauvais fonctionnement de toutes les institutions de notre pays. Toutes les institutions y compris le chef de l’Etat lui-même, qui viole la Constitution et n’honore pas sa signature. Tout ceci est le prolongement ou la persistance du système de parti unique. Que faire ? Exercer la pression nécessaire pour la mise en œuvre des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales tel que prescrites par l’APG.

Ind-Exp : Sur votre page Facebook vous écriviez : « Mon ambition est de réaliser les aspirations profondes du Peuple Togolais ». Quelles sont, selon vous, les priorités actuelles du peuple ?

JPF La priorité absolue, l’amélioration des conditions de vie des populations togolaises. Mais nous ne pouvons y parvenir tant que la minorité qui pille les ressources nationales sera au pouvoir. Voilà pourquoi, libérer les populations togolaises de l’emprise du système RPT/UNIR, c’est-à-dire, réaliser l’alternance, est également une priorité. Et les deux priorités sont intimement liées. Seule la fin de la dictature, qui libèrera les énergies, permettra une amélioration significative des conditions de vie des populations togolaises.



Monsieur Jean Pierre FABRE, Merci



Jean-Pierre FABRE : C’est moi qui vous remercie.



Interview Réalisée par Carlos KETOHOU / Sylvestre K. BENI

ACP Inter / L’Indépendant Express

L’Indépendant Express N° 404 du 21 Février 2017

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