Peu importent les efforts de communication déployés par la présidence : l’état de santé de Muhammadu Buhari, hospitalisé à Londres, alimente toutes les rumeurs. Y compris les plus alarmistes.
Quand ils ont appris que leur président s’était entretenu par téléphone avec son homologue américain Donald Trump, le 13 février, les Nigérians ont été soulagés. Pour beaucoup, il s’agissait du premier vrai signe de vie de Muhammadu Buhari depuis son départ pour Londres, le 19 janvier.
Certes, plusieurs personnalités lui avaient rendu visite ; d’autres assuraient avoir reçu un appel de sa part. La présidence avait même publié quelques clichés d’un Buhari assez fatigué, sur son compte Twitter. Mais depuis que Umaru Yar’Adua est décédé pendant son mandat, en 2010, à la suite de problèmes rénaux longtemps restés cachés, la santé des chefs d’État est un sujet sensible au Nigeria.
«Entre le moment où Yar’Adua avait été hospitalisé et son décès, c’est-à-dire pendant près de six mois, il y avait eu un black-out total, rappelle une source militaire française à l’époque en poste au Nigeria. Certains affirment même aujourd’hui qu’il serait décédé peu de temps après son hospitalisation mais que l’information a été cachée, le temps que se mette en place le processus constitutionnel».... suite de l'article sur Jeune Afrique