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Grogne anti-hausse/Le calme de retour aux principaux carrefours de Lomé, «un mort, plusieurs dégâts matériels et plusieurs blessés parmi les forces l’ordre» selon le Gouvernement
Publié le mardi 28 fevrier 2017  |  aLome.com


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Signes du mécontentement de Loméens vis-à-vis de la nouvelle hausse des prix des produits pétroliers
Lomé, le 28 février 2017. La circulation a été perturbée à plusieurs carrefours névralgiques de la capitale togolaise ce mardi à cause de plusieurs mouvements d`humeur spontanées consécutifs à une hausse de 48 fcfa des principaux produits pétroliers au Togo.


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Il faut remonter à juin 2010 pour assister à une spontanée mobilisation (de Loméens contre une hausse du prix des produits pétroliers) comme on en a connu ce mardi à divers carrefours névralgiques de la capitale togolaise. Cette expression de colère a duré jusqu’en début d’après-midi à certains carrefours. Le calme est revenu en début de soirée aux carrefours majeurs desservant le centre-ville de la capitale togolaise, a pu constater «aLome.com».




Plusieurs usagers des principales artères de Lomé ont dû utiliser plusieurs raccourcis pour terminer leurs courses cette matinée du 28 février, pour les plus téméraires d’entre eux. Deckon, GTA, descente Colombe de la paix, BPEC (Banque populaire), ex station Shell Togbato, station Kodomé ont été les principales zones d’attraction de ces subites mobilisations de Loméens, emmenées par des taximen et conducteurs de taxis-motos qui entendaient dénoncer essentiellement «une hausse de trop du prix des produits pétroliers» !



Erection de barricades au moyen de pneus usagés, de tronc d’arbres, de débris de pierre ou de blocs de béton et expressions verbales de ces mécontentements ont les signes marquants de ce brusque mouvement d’humeur. Comme à de pareilles occasions, des forces de l’ordre ont dû intervenir pour rétablir la circulation aux carrefours précités qui desservent pour la plupart le quartier administratif et le principal marché du Togo, Adawlato.


A certains croisements de routes, ces forces de l’ordre ont dû faire usage de tirs de gaz lacrymogène pour disperser les contestataires. Certains manifestants ont fait recours aux traditionnels jets de pierre en guise de riposte. Le pic de ce mécontentement a été atteint au carrefour GTA où un bus de transport public a été incendié.



Epargné par cette subite contestation populaire, le quartier qui abrite la demeure du principal opposant au régime de Lomé (Jean-Pierre Fabre), Kodjoviakopé, a été gagné temporairement en fin de matinée par cette dénonciation populaire, à travers l’érection d’une barricade non loin de la pharmacie Kodjoviakopé. Une poussée de fièvre qui a fait déployer des éléments des bérets noirs (militaires) dans cette partie de Lomé, en début d’après-midi.


Des officiels de la République, dans plusieurs véhicules «Land cruiser» aux vitres teintées ont sillonné en fin d’après-midi plusieurs rues de Lomé pour toucher du doigt l’ampleur de cette grogne, a pu également constater «aLome.com».


Plusieurs organisations de la société civile ont dénoncé la nouvelle hausse du prix des produits pétroliers intervenue depuis ce 28 février 2017. Comme d’habitude, lors de pareilles poussées de fièvre, la principale édition du journal de TVT (Télévision nationale) n’a fait aucune mention de cette grogne populaire de ce mardi.


Cette chaîne d’informations a toutefois relayé un communiqué du Gouvernement dans lequel les autorités togolaises ont de nouveau tenté de «justifier cette nouvelle hausse malgré les subventions apportées au secteur pétrolier ces derniers mois». «Un mort, un blessé par arme à feu, plusieurs dégâts matériels et plusieurs blessés parmi les forces l’ordre» sont les principales conséquences des manifestations de ce jour, selon le Gouvernement.

Edem Gadegbeku


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