Le samedi 25 février, à l’issue du Conseil des ministres, le gouvernement met un terme aux fonctions d’Henry Gaperi, commissaire général de l’Office togolais des recettes (OTR). Retour sur les dessous de certains aspects de ce licenciement déguisé.
L’Office togolais des recettes, pour beaucoup, ne fait mieux que les services des Impôts et des Douanes réunis. En dépit des chiffres (recettes) sans cesse en hausse proclamés, un bon nombre d’experts restent sceptiques quant à l’apport positif de l’OTR dans la mobilisation des recettes.
Une chose est sûre, cette régie financière déteint sur plusieurs secteurs d’activités, notamment le Port autonome de Lomé, aujourd’hui dans une situation délétère avec la fuite de plusieurs opérateurs économiques.
C’est dire que toutes les conditions sont réunies pour bouter dehors le Rwandais qui ne sait prononcer un seul mot en français dans un pays dont la première langue officielle est celle de Molière.
Si le communiqué du Conseil des ministres mettant fin à ses fonctions n’en donne pas d’explication, tout porte à croire que Henry Gaperi a été tout simplement licencié. D’autant plus qu’il a fait trois ans au lieu de quatre à la tête de l’OTR comme le stipule son contrat.
L’ancien commissaire général dit, lors de la cérémonie de passation des services, qu’il n’a pris aucun franc de l’OTR et que toutes les sommes mobilisées sont versées au Trésor public.
Certains veulent bien le croire, sauf qu’au sein même de ses collaborateurs nationaux, il y a des grincements de dents qui en disent long sur l’évaporation d’une partie des recettes. Ces derniers poussent un ouf tout en espérant que son successeur, Kodjo Adédzé, redonne confiance aux investisseurs…