Togo/Jean-Pierre Fabre concède l’urgence du «retour à la méthode»

Politique

Publié le jeudi 2 mars 2017 | Togo top news

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Conférence de presse de l`ANC sur l`affaire des incendies des marchés du Togo de janvier 2013
Lomé, le 12 janvier 2017. Siège de l`ANC. Conférence de presse sur l`affaire des incendies des marchés du Togo en 2013. L’ANC exige une fois encore, le dédommagement de tous les commerçants et commerçantes ruinés, la libération immédiate et sans condition des détenus, la levée des inculpations et le libre retour des exilés, l’ouverture d’une enquête indépendante pour établir la vérité sur cette affaire. Jean-Pierre Fabre.

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Voeux à la Nation 2017 de la formation politique OBUTS

- 19/1/2017

Dans le dossier

Activités des partis politiques 2017

Le chef de file de l’opposition et Président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean Pierre Fabre a reconnu, ce lundi 27 février 2017 que l’opposition n’a pas bien utilisé au moment opportun la disponibilité populaire, concédant ainsi l’indispensable «retour à la méthode».

Selon Jean Pierre Fabre, la démotivation du peuple togolais par rapport à la lutte populaire est imputable aux hommes politiques qui n’ont pas pu exploiter à temps convenable la ferveur populaire. «Le peuple donne l’impression d’être amorphe, mais c’est nous les hommes politiques qui avons dilapidé sa disponibilité. Nous n’avons pas bien utilisé au moment opportun cette disponibilité populaire », a-t-il déclaré lundi au micro de la radio Metropolis.

Le chef de file de l’opposition n’a que bien dit car à bien des moments de la lutte politique, la mobilisation populaire n’a pas pu être exploitée à bon escient. Les observateurs de la vie politique citent le cas de la mobilisation du 12 juin 2012 où au terme d’une pression monstre le pouvoir a appelé au dialogue mais les tenants du mouvement dont Jean Pierre Fabre n’ont pas pu capitaliser la mobilisation. En réalité, ce n’est que la conséquence de l’opposition politique qui exclut le dialogue.

Dans l’ordre normal des choses comme le disait Me Agboyibo au dernier congrès du Comité d’action pour le renouveau, lorsque le fer résiste à une forme qu’on veut lui imprimer, il ne peut céder sans passer par l’épreuve des braises. Cette étape, Jean Pierre Fabre et les siens l’ont réussi à des moments précis de la vie politique du Togo comme la mobilisation du 12 Juin. C’est-à-dire les braises ici, incarnent la colère des populations indignées, le fer représente le pouvoir et à bien de fois la manifestation de la colère des populations contre le pouvoir (le fer) a été un acquis mais mal exploité évidemment comme l’admet Jean Pierre Fabre.

Mais, le problème c’est qu’on n’a pas accédé au second pallier nécessaire qui est donc l’exigence que «le marteau entre en contact avec le fer rougi avant qu’il ne se refroidisse ». En effet, la classe politique de l’opposition devra s’ouvrir au dialogue et aux échanges au moment où la pression du peuple atteint un certain niveau, sans pour autant verser dans la «compromission». C’est ce manquement qui entraine alors l’échec de la lutte politique au Togo. C’est dire que lorsque la pression est au top, on ne l’exploite pas dans le cadre d’un dialogue pour avoir des acquis pour le peuple. ... suite de l'article sur Autre presse

Commentaires