Le décès par balle du jeune Alabi Nadjinoudine, au cours des violentes manifestations survenues mardi dernier à Lomé, suite à la hausse des prix des produits à la pompe, fait réagir l’Amnesty International.
En effet, il est toujours reproché aux forces de l’ordre d’avoir la gâchette facile. Elles l’ont encore démontré dans la journée du mardi 28 février dernier.
Pour François Patuel, chercheur d’Amnesty International sur l’Afrique de l’Ouest francophone, il est inconcevable qu’au Togo, les forces de l’ordre soient déployées sur le terrain pour réprimer les manifestations. Une violente répression qui a causé de nombreux blessés et un mort par balle.
L’organisation internationale des droits de l’homme exige du gouvernement togolais, une enquête digne de ce nom pour situer les responsabilités.
« Les autorités doivent immédiatement diligenter une enquête indépendante et impartiale pour identifier les auteurs présumés de la mort par balle de cet homme, et les présenter devant un tribunal ordinaire afin qu’ils soient jugés au cours d’un procès équitable », indique François Patuel.
Par ailleurs, l’Amnesty international a convié les autorités togolaises à prendre des dispositions pour contrôler l’usage de la force disproportionnée des hommes en uniforme et surtout interdire l’intervention des militaires dans les manifestations.
Rappelons que le jeune Alabi Nadjinoudine a été inhumé en fin de journée du mercredi dans le cimetière musulman d’Adétikopé sous haute surveillance policière.