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Un essai clinique prouve l’efficacité d’un nouveau vaccin contre le paludisme
Publié le mercredi 8 mars 2017  |  Rural 21


© Autre presse par DR
Moustiquaires imprégnées


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Dans un essai clinique sur la vaccination contre le paludisme, des chercheurs de l’université de Tübingen en Allemagne ont obtenu une protection pouvant atteindre 100 pour cent en utilisant des parasites du paludisme totalement viables.


En collaboration avec l’entreprise de biotechnologie Sanaria Inc., des chercheurs de l’université de Tübingen en Allemagne ont démontré dans un essai clinique qu’un nouveau vaccin contre le paludisme appelé Sanaria® PfSPZ-CVac était jusqu’à 100 pour cent efficace dix semaines après l’application de sa dernière dose.

Pour réaliser cet essai, le professeur Peter Kremsner et le docteur Benjamin Mordmüller, de l’Institut de médecine tropicale, et le Centre allemand de recherche sur les maladies infectieuses (DZIF), à Tübingen, ont utilisé des parasites du paludisme fournis par Sanaria. Le vaccin contenait des agents pathogènes du paludisme totalement viables – c’est-à-dire ni affaiblis ni inactivés – et le traitement destiné à les combattre. Les résultats de l’étude ont été publiés dans le dernier numéro de Nature.

Le parasite du paludisme est transmis par la piqûre de moustiques anophèles femelles. Ce parasite, le Plasmodium falciparum, est responsable de la plupart des infections de paludisme et de la quasi-totalité des décès dus à la maladie à l’échelle mondiale. La majorité des vaccins testés antérieurement s’appuyait sur l’utilisation de molécules individuelles trouvées dans l’agent pathogène, mais n’offrait pas une immunité suffisante à la maladie.

L’étude de Tübingen a porté sur 67 adultes sains dont aucun n’avait auparavant contracté le paludisme. La meilleure réponse immunitaire a été obtenue dans un groupe de neuf personnes ayant reçu la dose de vaccin la plus forte trois fois à quatre semaines d’intervalle. À la fin de l’essai, ces neuf personnes étaient protégées à 100 pour cent de la maladie.

Vaccination avec des parasites vivants du paludisme

« Cette protection est probablement due à la formation de lymphocytes T et d’anticorps réagissant au parasite dans le foie, » a expliqué M. Kremsner, qui a ajouté que les chercheurs ont analysé les réactions immunitaires du corps et identifié des profils protéiques permettant d’améliorer encore les vaccins contre le paludisme. Les chercheurs ont injecté des parasites vivants du paludisme aux sujets participant à l’essai et ont empêché le développement de la maladie en ajoutant de la chloroquine – utilisée pendant de nombreuses années pour traiter le paludisme. Cela a permis aux chercheurs de tirer parti du comportement des parasites et des propriétés de la chloroquine.

Une fois la personne infectée, le parasite Plasmodium falciparum migre dans le foie pour se reproduire. Pendant sa période d’incubation dans le foie, le système immunitaire humain pourrait réagir, mais à ce stade, l’agent pathogène ne rend pas la personne malade.

De plus, la chloroquine n’agit pas dans le foie – si bien qu’elle est incapable d’empêcher le parasite de se reproduire. Le paludisme ne se déclare que lorsque l’agent pathogène quitte le foie, pénètre dans le flux sanguin et dans les globules rouges où il continue de se reproduire et se propager. Mais dès que l’agent pathogène pénètre dans le flux sanguin, la chloroquine peut le détruire – et empêcher la maladie de se déclarer.

«En vaccinant avec un agent pathogène vivant et pleinement actif, il semble clair que nous avons été en mesure de déclencher une très forte réaction immunitaire», a déclaré le responsable de l’étude, M. Mordmüller. « En outre, toutes les données que nous avons jusqu’à présent indiquent que ce que nous avons ici est une protection à long terme relativement stable, » a-t-il ajouté. Il a par ailleurs expliqué que dans le groupe des sujets ayant bénéficié d’une protection a 100 pour cent après avoir reçu trois fois une forte dose, la protection était toujours efficace au bout de dix semaines – et est restée mesurable plus longtemps encore. Il a ajouté que le nouveau vaccin n’avait eu aucun effet indésirable sur les personnes ayant participé à l’essai.

L’étape suivante consiste à poursuivre pendant plusieurs années les tests d’efficacité du vaccin dans une étude clinique menée au Gabon et financée par le DZIF. Le paludisme est une des principales menaces pour la santé dans ce pays africain. L’université de Tübingen collabore depuis de nombreuses années avec l’hôpital Albert Schweitzer de Lambaréné, au Gabon, et avec l’institut de recherche voisin, le Centre de Recherches Médicales de Lambaréné.

(Université Tübingen/wi)
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