Décryptage/L’opposition togolaise en roue-libre: FABRE à la croisée des chemins

Politique

Publié le mardi 14 mars 2017 | Le Combat du Peuple

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
CAP 2015 dénonce les injustices sociales de l`heure au Togo via une marche du carrefour GTA à Togblékopé-Zongo
Lomé, le 11 mars 2017. Marche suivi de meeting du CAP 2015 et de plusieurs organisations de la société civile pour dénoncer les injustices sociales de l`heure au Togo via une marche du carrefour GTA à Togblékopé-Zongo. Jean-Pierre Fabre, Chef de file de l`Opposition.

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Etre ignorant est un gâchis. La politique est un art puisqu’elle est censée être au service des peuples.

Malheureusement, la plupart de ceux qui nourrissent l’ambition de faire carrière en politique n’appréhendent pas convenablement les contours de cette simple évidence.

Pendant la période euphorique du déclenchement du processus démocratique en Afrique plus précisément à l’ère de la conférence nationale souveraine, FABRE qui a toujours fait preuve de discrétion parce que évoluant dans l’ombre de sa mère membre éminente de l’UNFT, aile marchante du RPT, parti au pouvoir, a été projetée au-devant de la scène à la faveur de la Conférence Nationale Souveraine togolaise.

EYADEMA, acculé à l’époque par les soulèvements populaires auxquels il ne pouvait s’attendre, a été obligé d’encaisser en bon militaire considérant certainement que FABRE est un moindre mal.

Nous avons tous découvert le nom de Jean-Pierre FABRE parmi les membres du bureau de la Conférence Nationale Souveraine. Il avait le profil bas. Mais, l’homme avait son idée. Il était intelligent, calculateur et gardait infailliblement une ligne radicale sans l’extérioriser.

Lorsque tous les éléments du puzzle ont commencé à être mis en place, Jean-Pierre, sous l’ombre tutélaire de Gilchrist OLYMPIO, a su jouer adroitement le rôle, oh combien, nocif de démolisseur de carrière politique de ses partenaires-adversaires.

Petit à petit, de démolition en démolition, il a fini, en dernier ressort, par détruire son propre mentor. Sur ce point, nous ne l’accusons pas parce qu’il a été l’un des tout premiers à comprendre que Gilchrist OLYMPIO n’avait aucune chance de succéder à EYADEMA. Dès lors, il avait commencé à tisser sa toile de fond, à préparer sa propre orientation et à asseoir sa base.

FABRE a su si bien jouer sa partition qu’il n’a rien laissé entrevoir de ses ambitions réelles à qui que ce soit.

Après avoir commis son parricide par la force des choses en posant sa candidature à la présidentielle de la République en 2010, FABRE ayant franchi le Rubicon, ne pouvait plus se cacher. Comme disait l’autre, la banquise a craqué et personne ne pouvait plus se voiler la face.

Paradoxalement, FABRE n’a pas voulu se départir des méthodes populistes qui lui ont si bien réussies au moment où il était sous l’ombre de son patron. D’où la confusion générale dans la classe politique et dans l’opinion.

Avec l’évolution du temps, nous sommes fondés de dire que FABRE a échoué dans sa tentative de supplanter Gilchrist OLYMPIO par les mêmes méthodes dont il a usé contre ses cibles.

FABRE est dorénavant en roue-libre. Il manque d’inspiration et d’innovation. A présent, il a opté pour la récupération politique des faits sociaux notamment :

1°/ l’augmentation des prix des produits pétroliers et ses conséquences néfastes ;

2°/ la fermeture de LCF et ses ramifications.

Les réformes politiques ont comme toujours été la cerise sur le gâteau.

Face à cette situation de récupération politique des faits sociaux, nous disons que FABRE est à la croisée des chemins.

En somme, les acteurs politiques sont censés inventer et déterminer les axes principaux autour desquels doivent s’articuler leurs actions politiques. Il s’agit là d’une approche stratégique qui sera managée sur la base des tactiques réfléchies et ficelées pour atteindre des finalités précises.

Les marches populaires de FABRE ont été si galvaudées qu’on est en droit de se demander si un acteur politique attend de la société civile l’impulsion nécessaire pour conquérir le pouvoir. En clair, si la Société civile doit fournir l’alibi déclencheur aux acteurs politiques pour agir.

Tout se passe comme si l’opposition est en roue libre et se cherche.

Il est temps de sortir des sentiers battus et de rehausser au Togo le niveau du débat politique pour le plus grand bien du peuple togolais tout entier. Nous ne pouvons pas laisser le temps au temps. Nous lançons un appel pressant à ceux qui nourrissent l’ambition politique de conquérir le pouvoir pour l’exercer. Nous savons que FABRE n’a pas le profil idéal et qu’il ne remplit pas les critères indispensables pour réussir le changement.

Mais, nous ne sommes que des leaders d’opinion. Des voix plus autorisées s’exprimeront le moment venu pour remettre l’ouvrage à l’endroit. Nous sommes persuadés que la décantation naturelle c’est pour bientôt si elle n’a pas encore commencé.

Rodrigue ... suite de l'article sur Le Combat du Peuple

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