Portée sur les fonts baptismaux samedi à Lomé par ses premiers responsables devant la presse, l’association Nouvelles Alternatives pour le Développement Durable en Afrique (NADDAF) n’a pas perdu de temps.
Faisant de cette occasion deux coups, NADDAF a réuni séance tenante les responsables syndicaux des sociétés de zone franche pour les entretenir sur les « droits syndicaux et humains ».
Selon Bernard Bokodjin, coordonnateur de NADDAF convaincu qu’une bonne condition d’emploi et de travail est fonction de la maîtrise des textes et des mécanismes pour la défense des droits des travailleurs, il sera question de voir le niveau d’application de la convention collective sectorielle de la zone franche.
« L’idée est de réfléchir sur la convention collective de cette zone. Signée depuis octobre 2012 entre les syndicats et les patrons, il y a plusieurs discours d’après nos enquêtes. Alors que certains patrons parlent d’une applicabilité à 80%, les responsables syndicaux font état d’une application à moins de 10% », a-t-il expliqué.

Durant ces travaux, il s’agira d’évaluer la compréhension que les responsables ont de la convention collective et d’énumérer les aspects non encore pris en compte par les entreprises.
Pour certains responsables syndicaux interrogés par l’Agence Afreepress, l’application de cette convention rencontre des problèmes tant au niveau de l’embauche toujours faite « à la volée », de la classification des travailleurs et de leur reclassement que du fonctionnement des comités santé-sécurité dans la zone franche, « une zone reconnue pour être très à risque ».
Après les responsables syndicaux, ce sera le tour des patrons d’entreprises de la zone franche d’être approchés « pour voir dans quelle mesure on peut faire avancer l’application de la convention collective ».
NADDAF compte mener des actions particulières, notamment l’éducation à l’environnement et aux droits de l’homme.
La nouvelle association NADDAF fait partie de l’Association Internationale des Juristes Démocrates (AIJD).