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En Afrique, les villes explosent mais créent peu de richesse
Publié le lundi 20 mars 2017  |  Jeune Afrique


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Vue de Lomé depuis l`Hôtel Excellence
Lomé, le 19 mars 2017. Vue de Lomé depuis l`Hôtel Excellence, zone "Tokoin SOTED".


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Habitats précaires, petites rues engorgées, décharges sauvages par dizaines : Bamako illustre les périls de l'urbanisation galopante en Afrique. Un phénomène d'une ampleur historique, qui engage une bonne part de l'avenir du continent, ont prévenu des experts réunis dans la capitale malienne.

Déjà surpeuplées aujourd’hui avec moins de 500 millions d’habitants, les villes africaines en hébergeront un milliard en 2040. Un Africain sur deux sera alors un urbain.

«Une telle croissance n’a jamais été vue dans le monde, et elle ne le sera probablement plus jamais », résume Somik Vinay Lall, principal expert en urbanisation à la Banque mondiale, un des invités d’un séminaire organisé récemment sur ce thème par le Forum de Bamako, un club de réflexion panafricain.

Avec 1,8 million d’habitants, la capitale malienne est loin des mégapoles africaines – Lagos, Le Caire, Kinshasa dépassent largement les 10 millions. Mais Bamako connaît la croissance urbaine la plus rapide du continent (5,5% par an), avec la perspective de devoir faire vivre 3,6 millions de personnes en 2030, selon les autorités municipales.

Où en sera alors la « colline de Lafiabougou » ? En plein centre de la capitale, c’est le surnom du dépôt d’ordures qui montait récemment à 20 mètres de haut, faute de carburant pour les camions-bennes censés transporter ensuite ces déchets en périphérie.

L’année dernière, pour obtenir le redémarrage du chantier d’évacuation, « on a manifesté, brûlé des pneus, coupé des routes, parce que ça joue sur la santé des populations riveraines », explique à l’AFP Djiri Nimaga, 38 ans, président du « Groupe d’action et de réflexion des Jeunes » de l’ACI 2000, quartier d’affaires de Bamako.

Le désordre urbain provoque même des accidents catastrophiques, à l’image de l’immense éboulement d’ordures dans la plus grande décharge d’Ethiopie, en périphérie d’Addis Abeba, qui a fait au moins 113 morts le 11 mars.

De tels dysfonctionnements sont légion dans les villes africaines, gonflées par l’exode rural, qui «se comportent souvent comme une suite de villages collés ensemble», quasi stériles économiquement, s’inquiète M. Lall.

Cercle vicieux

«Tant que les villes africaines n’auront pas mis en place des marchés fonciers et des réglementations efficaces et procédé à des investissements précoces et coordonnés dans les infrastructures, elles demeureront des villes locales, inaccessibles aux marchés régionaux et mondiaux, tributaires de la production de biens et services échangeables uniquement à l’échelle locale et limitées dans leur croissance économique », prévient la Banque mondiale dans un récent rapport.
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