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Francophonie: les étapes de la construction du «Commonwealth à la française»
Publié le lundi 20 mars 2017  |  RFI


© aLome.com par Edem Gadegbeku
Session de clôture de la formation pilote de l`ECAO (Ecole citoyenne de l`Afrique de l`ouest)
Lomé, le 17 décembre 2015. Hôtel Le Pélican. Une communication magistrale de Cheickh T. Gadio, la formulation de pertinentes recommandations ont meublé la fin de la 1ère session de formation de l`ECAO autour du thème: "Une école citoyenne pour un leadership de l`Afrique de l`ouest, du 15 au 17 décembre 2015". Des participants (essentiellement des jeunes professionnels ouest-africains) de 12 pays ont pris part à cette session financée par l`OIF.


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La Francophonie, « le Commonwealth à la française », telle qu’aimait à l’appeler Léopold Sédar Senghor, possède aujourd’hui une dimension planétaire et un statut internationalement reconnus. Pourtant, l’idée même de regrouper des pays francophones au sein d’une communauté organique a mis plusieurs siècles à germer. Paradoxalement, il aura fallu attendre la décolonisation pour qu’une communauté de la langue française soit rendue possible et se mette en place. Retour sur les étapes marquantes de la construction de cette organisation hétérogène et unique au monde, disposant désormais de structures fonctionnelles et de leviers d’actions politiques concrets.

par Kevin Denzler

Francophonie ou francophonie ? Si l’on différencie de nos jours la Francophonie – en tant que dispositif institutionnel - de la francophonie - l’ensemble des locuteurs de français - cette distinction sémantique n’a pas toujours existé. On doit sa définition originelle au géographe Onésime Reclus, qui dans son ouvrage France, Algérie et colonies, daté de 1886, introduit les francophones comme «tous ceux qui sont ou semblent être destinés à rester ou devenir participants de notre langue».

Dans le cadre de sa réflexion sur le destin de l’empire colonial français, Onésime Reclus fait prédominer le critère linguistique au détriment d’un critère purement ethnique. Le terme de francophonie est né dans une dimension proche de celle qu’on lui connaît actuellement. Cette innovation majeure supprime toute distinction de race et intègre ainsi les populations colonisées dans une définition englobante, où le français revêt un caractère universel.

Le développement de la francophonie et plus tard l’avènement d’une Francophonie sont ainsi intimement liés à la (dé)colonisation. L’hypothèse d’un rassemblement d’Etats francophones émerge après l’allocution du général de Gaulle en 1944 à Brazzaville, dans laquelle il évoque la «future gestion de leurs propres affaires » des pays colonisés. Pourtant le terme ne renaît véritablement que deux décennies plus tard, en 1962, suite à la parution du n° 311 de la revue Esprit.

L’acte de (re)naissance de la Francophonie : les pères fondateurs

Léopold Sédar Senghor, premier président de la République du Sénégal indépendant en 1960, y tisse les contours du concept moderne : « La francophonie, c’est cet humanisme intégral qui se tisse autour de la de la terre, cette symbiose des énergies dormantes de tous les continents, de toutes les races qui se réveillent à leur chaleur complémentaire».

Ce numéro spécial, co-signé par des personnalités telles que Jean Lacouture ou Norodom Sihanouk, figure du mouvement des non-alignés et principal instigateur de l’indépendance du Cambodge, constitue indéniablement le texte fondateur de ce qu’est à l’heure actuelle la Francophonie.
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