Dans un pays où les citoyens n’ont plus confiance à la justice c’est la porte ouverte à la toutes les dérives possible. C’est ce qui arrive au Togo où ces derniers temps on constate que des citoyens tentent de se faire justice eux-mêmes pour se faire rétablir dans leurs droits autres que les voix légales. Il se développe alors une forme de justice privée surtout dans les zones périphériques de la capitale avec l’apparition du phénomène « gros bras ».
Ces derniers sont par la plupart de « lugubres et sinistres individus » dont les membres supérieurs sont développés par la musculature sont sollicités par quelques justiciables pour intimider au besoin exercer des violences physiques sur des parties adverses notamment dans les domaines de fonciers et des expulsions locatives.
Ces gros bras prétendent le plus souvent agir au nom de hauts magistrats, officiers de forces de défense et de sécurité et autres autorités civiles commettent des actes de justices parallèles pour le compte de leurs employés indélicats.
On se rappelle que c’est ces mêmes gros bras qui avaient commis des actes de violences et voie de fait sur les militants du Collectif Sauvons le Togo dans le quartier Tokoin-Doumasséssé au nez et à la barbe des forces de sécurité sans qu’ils ne soient inquiétés. Bénéficiant d’une parfaite impunité ils se croient en terrain conquis et sèment la terreur en s’érigeant en juge du foncier surtout.
Face à l’ampleur de leurs agissements, le ministre de la sécurité vient de hausser le ton en les rappelant au respect des dispositions légales en vigueur dans le pays. Dans un communiqué rendu public ce samedi, le colonel Yark Damehame a appelé ces gros bras et leurs employeurs que leurs activités sont illégales et les exposent par conséquent à la rigueur de la loi.