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Financement de la mécanisation agricole
Publié le mercredi 22 mars 2017  |  Rural 21


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Confirmation de la mise à jour de deux foyers contaminés au virus H5N1 hautement pathogène de la grippe aviaire au Togo
Lomé, le 26 août 2016. Ministère de l`Agriculture, de l`élevage et de l`hydraulique. Conférence de presse conjointe du Ministère de l`Agriculture, de l`élevage et de l`hydraulique et de la représentation togolaise de la FAO. Au-delà de la confirmation au Togo de deux foyers du virus H5N1 hautement pathogène de la grippe aviaire dans la Région Maritime, le ministre AGADAZI a tenu à rassurer les Togolais, en rappelant qu`ils peuvent continuer à consommer de la viande de la volaille, sans aucune crainte particulière.


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La mécanisation peut être une entreprise très difficile, notamment pour les petits exploitants agricoles. L’Institut allemand de développement, en collaboration avec la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit, a organisé une table ronde d’experts sur « la mécanisation agricole et les solutions financières adaptées ».

La mécanisation est une importante composante de la modernisation agricole. Toutefois, en particulier pour les petits exploitants agricoles, elle peut être une entreprise très compliquée, en raison, notamment, de leur manque de ressources financières. Pour trouver des solutions à ce problème, l’Institut allemand de développement (DIE), en collaboration avec la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), a organisé une table ronde d’experts sur « la mécanisation agricole et les solutions financières adaptées » en novembre 2016.

La mécanisation peut englober de nombreuses activités, de la préparation du sol aux semis, au buttage, au désherbage et de la récolte aux opérations post-récolte, au pompage de l’eau et au transport d’objets et de produits volumineux et lourds, dans l’exploitation agricole et à destination du marché. Elle est pratiquement indispensable à une agriculture économiquement, socialement et écologiquement durable car elle permet d’exploiter de plus grandes unités agricoles, avec une meilleure productivité de la main-d’œuvre et un revenu suffisant pour échapper à la pauvreté, elle facilite la mise en place de conditions de travail acceptables et elle permet l’application de technologies agro-écologiques avec le transport en vrac de matières organiques.


De plus, elle crée de nouvelles chaînes de valeur et des emplois dans le domaine de la vente et l’entretien de machines. Les jeunes, notamment lorsqu’ils sont instruits, ont peu de chances de rester dans l’agriculture si elle n’est pas, au moins partiellement, mécanisée. C’est pourquoi l’Union africaine, dans sa vision 2063 « l’Afrique que nous voulons », déclare dans la première de ses sept ambitions que « la houe manuelle aura disparu d’ici à 2025 » – aspiration peut-être trop ambitieuse, mais hautement symbolique.

Toutefois, dans bien des cas, la mécanisation nécessite des produits financiers spéciaux et des mesures d’aide car elle est coûteuse et hors de portée des petits agriculteurs. Souvent, les exploitations de ces derniers sont trop petites pour une mécanisation individuelle – alors une solution collective ou un prestataire de services peut être la seule alternative.


La mécanisation nécessite des capitaux, des crédits ou des contrats de location à long terme. Souvent, les concepts de mécanisation doivent tenir compte de l’ensemble de l’exploitation. Par conséquent, le crédit de mécanisation va au-delà du microfinancement type et des crédits saisonniers qui, dans le meilleur des cas, sont accessibles aux petits exploitants agricoles, souvent dans le cadre du financement d’une chaîne de valeur. De plus, sans un ensemble d’activités et d’apports supplémentaires, les agriculteurs peuvent ne pas être en mesure de tirer pleinement parti de la mécanisation, ce qui menace la rentabilité de l’investissement et par conséquent le remboursement du crédit ou le paiement de la location.


La stabilité des flux de trésorerie est nécessaire et en plus d’une production stable, elle nécessite un accès stable au marché. Tout cela nécessite des services et des structures techniques, organisationnels et financiers bien coordonnés. Dans les zones rurales pauvres, ces services et structures sont souvent absents ou déficients, si bien que la réussite de la mécanisation est une entreprise complexe et ambitieuse.

Ces complexités peuvent expliquer pourquoi, en Amérique latine et dans certaines régions d’Asie, la mécanisation a fait d’énormes progrès, alors qu’en Afrique subsaharienne ces progrès sont pratiquement nuls. On constate au contraire des signes de régression. Alors que dans d’autres régions de la planète des structures agricoles particulières et des processus non agricoles spécifiques ont facilité la mécanisation, en Afrique subsaharienne, où l’agriculture doit être le moteur du développement économique et ne peut compter sur des structures et processus externes, des stratégies différentes doivent être élaborées. Toutefois, cela n’empêche pas de tirer des enseignements des expériences acquises ailleurs. Mais il faut veiller à ne pas les simplifier ou trop les généraliser. C’est exactement ce qu’a été l’approche de l’atelier.

Plusieurs présentations et sessions de discussions ont fait la lumière sur la situation actuelle de la mécanisation agricole en Afrique subsaharienne, ainsi que sur les options et les innovations financières, et l’ont comparée aux progrès de la mécanisation agricole en Allemagne après la Seconde guerre mondiale. Dans des groupes de travail parallèles, les participants ont réfléchi à des solutions qui permettraient, face aux besoins actuels de mécanisation en Afrique subsaharienne, de faire des recommandations à partir de l’évolution de la mécanisation agricole en Allemagne et, le cas échéant, à ce que cela représenterait pour l’initiative allemande SEWOH (voir encadré).

Au lieu d’élaborer des plans, les conditions spécifiques de projets particuliers en instance tels que le recours à la location, aux coopératives ou à des prestataires privés de services de mécanisation, ont été examinées.


La table ronde d’experts a été organisée dans le cadre de l’initiative spéciale « Un seul monde sans faim » (SEWOH) du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ). Il s’agissait du deuxième atelier de la plateforme de connaissances ‘AgriFiP’ (financement agricole en pratique) préparé par les mêmes organisations, en collaboration avec KfW, la banque allemande de développement. Cet atelier s’efforce de réunir les expériences d’organisations allemandes, aussi bien en Allemagne qu’à l’étranger, en matière de modernisation et de financement de l’agriculture.


Michael Brüntrup, DIE, Bonn/Allemagne


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