Une vingtaine de membres d’organisations de la société civile, d’Ongs, ainsi que quelques présidents des délégations spéciales du Togo ont achevé samedi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), un atelier de validation du rapport sur l’élaboration du budget de l’Etat et d’élaboration de la stratégie de plaidoyer, a constaté le correspondant de l’agence Savoir News.
Organisé par le Forum des Organisation de Défense des Droits de l’Enfant au Togo (FODDET), avec l’appui financier de Plan Togo, cet atelier s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des membres de FODDET sur le plaidoyer.
Au Togo, le processus d’élaboration du budget de l’Etat est encadré par un cadre juridique et réglementaire faits de lois, de principes, de directives communautaires et d’un document inclusif de lutte contre la pauvreté. L’atteinte des objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD),1, 2, et 5 qui concernent prioritairement les droits des enfants a été pris en compte dans le document national de lutte contre la pauvreté et reste un véritable défi pour le Togo au regard des résultats enregistrés à la veille de l’horizon 2015, fixé pour évaluer ces objectifs.
L’atteinte de ces objectifs qui concernent prioritairement les enfants est tributaire du processus budgétaire dont l’efficacité et l’efficience restent les conditions non seulement nécessaires, mais suffisante pour y parvenir. Il s’avère donc nécessaire d’avoir une lisibilité sur l’ensemble de ce processus, afin de renforcer les actions de plaidoyer en faveur d’une budgétisation sensible aux droits des enfants au Togo. D’où l’impérieuse nécessité de disposer d’un document qui explique et retrace l’ensemble du processus de budgétisation de l’Etat, afin de mettre en exergue le cadre juridique et réglementaire du processus d’élaboration, les différentes étapes, les principaux acteurs et les niveaux d’arbitrage du budget de l’état.
"Nous avons commencés depuis un certain temps un plaidoyer au niveau de l’Etat pour une budgétisation sensible aux droits de l’enfant et nous pensons véritablement maîtriser tout le processus. Nous ne pouvons pas agir si nous-mêmes, nous ne connaissons pas le processus du début jusqu’à la fin. La procédure d’élaboration du budget de l’Etat pour savoir concrètement quand et comment nous pouvons agir. Et surtout à quel niveau il faut agir", a indiqué Mack Chilé Adodo, président de FODDET.
"Nous avons parcouru le document pendant deux jours pour le valider et ensuite, nous avons élaboré le véritable plan de plaidoyer qui sera mis en œuvre à partir de 2014, en vue d’emmener l’Etat et les collectivités locales à rendre sensible leurs différents budget à la question des droits de l’enfant", a-t-il précisé.
Ces défis ne pourront être levés qu’au moyen des actions de plaidoyer que doit mener l’ensemble des acteurs de la vie publique à tous les niveaux du processus d’élaboration du budget de l’Etat, afin que des financements soient orientés prioritairement vers les actions qui contribueront à l’atteinte de ces objectifs.
Ce document décrit donc le processus d’élaboration du budget de l’Etat tel que mis en ouvre par la direction du Budget, en mettant en évidence, les principales étapes et niveaux d’arbitrage, les acteurs et leurs rôles, les enjeux des décisions pouvant être prises tout au long du processus.
Ce document devra permettre non seulement une meilleure compréhension du processus d’élaboration du budget de l’Etat, mais aussi d’identifier les maillons de la chaîne de budgétisation au niveau desquels des actions efficaces de plaidoyer peuvent être conduites pour une budgétisation sensible aux droits des enfants. Intitulé Intitulé "Analyse du processus d’élaboration du budget de l’état", ce document - d’une soixante de pages - est structuré en trois parties : la première partie décrit le cadre juridique et réglementaire qui encadre le processus d’élaboration du budget de l’état, la seconde partie présente les grandes étapes, les acteurs et leurs rôles dans ce processus et la troisième partie présente les perspectives en termes d’innovation introduites par le nouveau cadre harmonisé des finances publiques de l’UEMOA en matière de gestion publique. FIN