Une forme de « justice privée » tend à s’instaurer au Togo avec l’apparition de « gros bras » qui sont soudoyés par des personnes contre d’autres dans les conflits fonciers ou des problèmes de location en violation de toute règle de justice.
L’information vient du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Yark Damehane qui, par un communiqué, éveille l’attention de la population sur ce nouveau « phénomène » utilisé surtout dans les zones périphériques de la capitale Lomé.
« Depuis quelques temps, il a été constaté que certains concitoyens, pour se faire rétablir dans leurs droits, n’hésitent plus à s’écarter des voies de recours légales et des services compétents dans le traitement des affaires judiciaires. Une forme de justice privée donnant la primauté au plus fort, tend à s’instaurer dans notre pays, particulièrement les zones périphériques de la capitale, avec l’apparition du phénomène des gros bras ».
Ces gros bras, continue le communiqué, sont « de lugubres et sinistres individus dont les services sont sollicités par quelques justiciables pour intimider et au besoin exercer des violences physiques sur des parties adverses en conflit, notamment dans les domaines du foncier et des expulsions locatives ».
Selon le ministre, pour commettre ces « forfaits rétribués par leurs employeurs indélicats » sur de « paisibles » citoyens, les gros bras disent « agir sous la couverture de hauts magistrats, officiers de forces de défense et de sécurité ou autres autorités civiles ».
« L’Etat ne saurait s’accommoder d’une quelconque forme de justice parallèle, de surcroit privée et préjudiciable à l’ordre public », rappelle M. Yark.
Ces actes « illégaux » exposent les commanditaires et les « gros bras » à la rigueur de la loi, a prévenu le ministre de la Sécurité.