Le Togo entend développer son secteur minier pour le moment dominé par les phosphates. Fer, uranium, clinker pourraient fournir des recettes additionnelles à l’Etat et participer ainsi au développement économique du pays. Pour le ministre des Mines et de l’Energie, Dammipi Noupokou (photo), les conditions sont favorables. La production de phosphate a doublé grâce à la modernisation des équipements ; seule ombre au tableau, l’exploitation du fer de Banjéli confrontée à de nombreux problèmes logistiques.
Republicoftogo.com : 2013 s’achève dans quelques heures, quel bilan dressez-vous des actions réalisées cette année par votre département ?
Dammipi Noupokou : La promotion du secteur minier demeure la constante de l’action gouvernementale. L’exploitation minière doit contribuer au développement du pays dans un cadre transparent. A cet égard, le Togo a adhéré à l’ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives).
S’agissant des phosphates, grâce aux efforts de modernisation, la production annuelle est passée de 600.000 tonnes à 1,2 millions aujourd’hui. L’objectif est d’atteindre rapidement les 3 millions de tonnes annuels.
En ce qui concerne le clinker, tout est mis en œuvre par les opérateurs privés pour booster la production. Une deuxième usine devrait être opérationnelle fin 2014.
Seule ombre à ce tableau, l’exploitation du fer de Banjéli. Je dois avouer que l’évolution n’est pas à la hauteur de nos espérances en raison de différents problèmes techniques.
L’Etat a délivré des permis de prospection à plusieurs sociétés pour le manganèse, l’uranium et les phosphates. Les recherches sont en cours.
Republicoftogo.com : Les contrats signés entre l’Etat et les sociétés minières sont-ils transparents et en faveur des intérêts des Togolais ?
Dammipi Noupokou : Naturellement. Et nous sommes très attentifs. C’est la raison pour laquelle nous allons demander à des experts indépendants, et avec le soutien de la Banque africaine de développement, de procéder à la relecture de certains contrats afin de s’assurer qu’ils préservent les intérêts du gouvernement, donc de la population.