Alors que des écoliers cherchent à faire un job ou des activités génératrices de revenus pendant les vacances afin de s’assurer de quoi payer les fournitures scolaires pour aider les parents, Nukunu Mawuli, élève du CI qui passe au CP1 à l’école primaire publique de Kodjoviakopé passe son temps avec son père, mécanicien à 2 roues.
Cet écolier, lui, n’est pas à la recherche de quoi manger ni de l’argent. A moins de 6 ans, il vient d’avoir deux cadets, des jumeaux, un garçonnet et une fillette. Pour cela, son papa a jugé bon de l’emmener au service afin d’alléger les charges de la maman.
Quand papa et les apprentis travaillent, le jeune garçon n’est pas obligé de rester auprès d’eux. Il peut s’amuser avec les clients qui sont venus pour la réparation de leur moto, il peut manger, il peut dormir ; le père ne lui tient pas rigueur. Parfois, il peut décider de tenir un marteau pour faire quelque chose sur une moto, mais sous le regard paternel vigilant et des apprentis.
« Vers la fin des congés ou vacances, il essaie de s’efforcer pour maîtriser les choses. Mais une fois la reprise des classes, tout part à la poubelle », déclare Yovo, son père.
Celui-ci fait savoir que son intention est que l’enfant aille à l’école pour emprunter le chemin de son choix. « Toutefois, s’il veut apprendre la mécanique, il va falloir qu’il ait des diplômes professionnels en la matière », conclut Yovo.