00 agents sans contrat de travail ni assurances maladies composent le personnel des établissements de sous-traitance de la Société nationale des phosphates du Togo (SNPT) qui observe depuis jeudi 26 décembre dernier, un mouvement de cessation de travail dans la mine d’exploitation de Kpogamé et de Dagbati.
Ce mouvement d’humeur, à en croire aux grèvistes, est la conséquence de l’insatisfaction de leurs doléances relatives à l’amélioration des conditions de vie et de travail dans les mines, et qui pourtant avaient été soumises aux responsables hiérarchiques les 04, 05 et 14 novembre derniers.
Le SMIG en vigueur au Togo est fixé à 35 000 FCFA, mais il semble ne pas être respecté dans ces mines où les employés faisant office de manoeuvres occasionnels ne perçoivent que de minables salaires compris entre 17 000 FCFA et 20 000 FCFA par mois.
"A ce jour, le salaire des manœuvres occasionnels est fixé de 17 000 F CFA à 20 000 FCFA par mois, ce qui est en dessous largement des 35 000FCFA du SMIG au Togo. Nous voulons que nos droits soient reconnus et respectés tout simplement." a rapporté Soké Komlavi, porte parole des agents de sous-traitance.
"Comment peut-on comprendre que jusqu’à présent, les agents de sous-traitance ne soient pas payés pour faire la fête aussi pour leurs enfants ?Ne sommes nous pas aussi des togolais ? Et quand on nous menace de renvoi pour avoir réclamé nos droits, c’est de l’injustice à notre égard" a vociféré Soké Komlavi avant d’ajouter "cette grève continuera jusqu’à ce que nos doléances soient prises en compte.
‘’Ce qui nous fait mal, la direction générale agit comme si le sujet ne l’interpelle pas", s’est –il indigné
Faut-il le noter, ces manœuvres avaient été embauchés pour remédier définitivement aux problèmes de manque de personnel à la SNPT aux postes de nettoyeur, surveillant tête motrice et station de retour, surveillant câble, taluteur et surveillant décharge voire de conducteurs lève-bande afin d’assurer les départs à la retraite et les invalidités au personnel permanent.
La cessation du travail trouve ses exigences dans la réclamation d’un contrat de travail écrit avec des clauses suivantes : le taux horaire conforme à la présente grille salariale de la SNPT, les primes de paniers de nuits, la prime de poste et repas pour les heures supplémentaires, la date du paiement accompagné d’un bulletin de paye, la déclaration des agents à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), une mutuelle de santé pour le personnel.
La SNPT est considérée comme l’un des principaux secteurs pourvoyeurs du budget national en ressources.
Le Ministre des Mines et de l’énergie Dammipi NOUPOKOU et le Directeur général de la SNPT, Michel KEZIE, devront s’activer à trouver une solution à ce problème récurrent afin que la production soit dans les brefs delais relancée.