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Le temps de l’autocritique : La HAAC convie les journalistes à la réflexion/Séminaire sur la dépénalisation des délits de presse et la responsabilité du journaliste au Togo
Publié le vendredi 31 mars 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Conférence de presse de la HAAC autour de certains maux persistants qui minent le monde du journalisme
Lomé, le 02 février 2017. Siège de la HAAC. Conférence de presse regroupant plusieurs organisations professionnelles de la presse et des professionnels des médias. Les problèmes de l`heure de la corporation ont été au centre des débats.


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La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a pris l’heureuse initiative d’organiser au siège de la SAZOF, le mardi 21 mars courant, un séminaire sur le thème : «Dépénalisation des délits de presse au Togo et Responsabilité du journaliste ».

Cette rencontre qui a rassemblé tout le gotha de la presse au Togo a connu également la participation active du Ministre de la Communication et du représentant du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice.



Le discours d’ouverture a été prononcé par le Président de la HAAC, M. Pitang TCHALLA qui, en journaliste aguerri, a cerné et développé tous les contours du sujet.

En fait, il s’agit d’un discours bilan très détaillé qui, non seulement a fait l’historique de la dépénalisation, mais a posé les diagnostics précis. Il a indiqué les pistes de solution. Bref, il a planté le décor pour permettre les débats enrichissants qui ont suivi après coup.

Dans le sillage du président de la HAAC, le Ministre de la Communication, M. Guy Madjé LORENZO n’a pas non plus fait dans la dentelle. Il a, dans son intervention, mis l’accent sur les insuffisances constatées avant d’appeler à la réflexion pour sortir la presse de l’ornière.

A son tour, le représentant du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, le Directeur des Affaires pénales, M. Isidore AKOHOUEGNON, a présenté les observations pertinentes de son Département s’agissant surtout des aspects juridiques.

Grosso-modo, les trois éminents intervenants qui se sont succédé à la tribune ont insisté sur le piège de la fausse information, sur la nécessité des vérifications pour éviter les canulars. Ils ont aussi convié les journalistes à user des armes anti-intox et à éviter de reprendre certaines images sur internet qui, souvent, ne sont que le fruit des montages.

Après ces interventions qui ont marqué la séance d’ouverture, les travaux proprement dits ont été meublés par une série de communications.

1°/ M. Dabré GBANDJABA, ancien Procureur Général, ancien Juge à la Cour de Justice de l’UEMOA, a entretenu l’assistance pendant un peu plus de 40 minutes. Il a rappelé les contraintes du métier de journaliste par rapport à la loi, puisque sa communication a été axée sur les relations Justice et médias dans le processus de dépénalisation.

2°/ M. MESSAN Djossou Lucien, Directeur Général du Combat du Peuple, président du Conseil Togolais des Editeurs de Presse Privée (CTEP) chargé de donner le point de vue d’un journaliste sur la dépénalisation et la responsabilité du journaliste, a pris le relais pour poser un diagnostic sans fioriture sur l’orientation déviante de certains journalistes qui ont jeté le discrédit sur la profession.

MESSAN a insisté sur la nécessité pour les journalistes de se ressaisir et de revenir à l’orthodoxie journalistique pour permettre à la presse togolaise de retrouver ses lettres de noblesse.
3°/ M. Kasséré Pierre SABI, membre de la HAAC chargé de présenter le point de vue de la HAAC a, à son tour, relevé les insuffisances constatées et appelé à une prise de conscience pour redresser la barre.

Après les communications, les débats ont été ouverts. Des questions pertinentes et parfois insidieuses ont été posées. Des éclaircissements ont été donnés pour dissiper les préjugés défavorables faits d’arrière-pensées injustifiées.

Il faut reconnaître que les débats entre professionnels des médias n’ont jamais été ni faciles ni tendres. Les échanges ont été parfois vifs. Des réponses appropriées ont été données par les animateurs qui n’ont pas voulu se laisser conter sachant bien qu’il faut être à la hauteur de l’enjeu pour dégager une voie de salut.

En conclusion, on peut dire que la rencontre du 21 mars dernier a été très riche d’enseignements parce qu’elle a permis d’éclairer la nouvelle génération de journalistes sur les tenants et aboutissants du métier.

Nous ne saurons terminer cet article sans décerner une mention spéciale à M. Mathias AYENA, Rapporteur de la HAAC qui a assuré avec brio la difficile tâche de modération durant tout le séminaire.

Enfin, un séminaire similaire est prévu le 31 mars à Kara à l’intention des journalistes du Nord-Togo.

En guise de commentaire, il y a lieu de souligner que ce rendez-vous de donner et de recevoir a été, en définitive, une grande occasion de retrouvailles entre confrères. La confraternité et la convivialité ont prévalu. Les uns et les autres ont été rassurés et on peut, à juste titre, se féliciter d’avoir fait œuvre utile et s’assurer que la presse togolaise n’a pas à craindre des nuages à l’horizon. Il appartient aux journalistes eux-mêmes de s’approprier la vérité selon laquelle le professionnalisme et la rigueur sont le premier rempart contre toute entrave à la liberté de la presse. Car, il n’est un secret pour personne que partout dans le monde, les journalistes obéissent aux intérêts militants et économiques ; les journalistes obéissent aussi aux modèles politiques. C’est pourquoi, nous devons, nous-mêmes, accepter d’adopter une ligne réquisitoire pour éviter de prêter le flanc.

Nous n’avons pas le don de lire dans une boule de cristal, mais nous savons que les tentatives de bâillonnement de la presse font souvent partie des réalités dont le journaliste doit toujours tenir compte dans l’exercice de son métier pour éviter les pièges tendus par les prédateurs de la liberté de la presse un peu partout dans le monde. Car, il ne faut jamais oublier que ce phénomène n’est pas exclusivement togolais. L’exemple du Président TRUMP est là pour nous en convaincre.

Les journalistes doivent surtout éviter de confondre l’espace de liberté et l’espace d’immédiateté. Car, la liberté de la presse est comme un vin. A consommer avec modération.

Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple


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