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Togo: Sur la voie des balayeuses de rue
Publié le samedi 1 avril 2017  |  Africa Daily


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Lomé en pleine grande toilette pour accueillir le Sommet de l`UA d`octobre 2016
Lomé, le 29 septembre 2016. Grand carrefour de GTA. Divers services de l`Etat togolais mis à contribution pour redorer l`image de la ville.


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Elles sont visibles sur la plupart des routes de la capitale togolaise, Lomé. Les balayeuses de rues. Ces femmes bravent plusieurs dangers pour assainir les voies publiques. L’une d’entre elles a accepté nous ouvrir les portes de son monde. Reportage.



Kokounon est âgée de 45 ans et mère de 5 enfants. Mardi, 21 mars 2017, il est 13h. Elle se prépare pour aller à son travail. Elle est responsable de l’entretien du Boulevard Notre Dame des Apôtres. Casquette sur la tête, un gilet fluor dans un sachet plastique, elle est fin prête. « Allons-y », ordonne-t-elle.

Avant de quitter sa maison, elle a pris soin de confier son petit commerce de pop-corn à l’une de ses colocataires. Elle vit dans le quartier Hédranawoé et pour rallier le centre-ville, elle doit parcourir environ 6 kilomètres à pied. Après plus d’une heure de marche, sous le chaud soleil, nous arrivons enfin sur le Boulevard de Notre Dame des Apôtres situé dans le quartier Bè.

Une fois sur les lieux, son premier réflexe est de prendre une gorgée d’eau contenue dans une bouteille en plastique qu’elle a remplie depuis la maison. Ensuite, elle est allée prendre place sous un hangar vide juste à côté de la route. « On se rassemble ici, avant de démarrer le travail. Malgré le fait que j’habite loin, je suis souvent la première à arriver », explique-t-elle. A la question de savoir où sont les outils de travail, après un sourire elle répond : « Vu la distance que je parcours, je ne peux pas transporter tout ce bagage. Donc, celles qui ont leur domicile tout près d’ici, gardent les matériaux de travail ».

Après une vingtaine de minutes, les collègues de Kokounon arrivent. Elles sont au total une dizaine à être présentes. « On est 12 femmes plus 3 hommes pour transporter le sable que nous ramassons sur la voie », nous renseigne-t-elle. Une fois, la présence des ouvriers vérifiée, la surveillante repartit les tâches. Mais bien avant, elle n’a pas oublié de rappeler les règles de protection. Puisque le travail se fait en plein jour et balayer la rue au milieu des voitures et des motos s’avère extrêmement dangereux.

Que le travail commence !


Notre interlocutrice a pour besogne de rassembler le sable sur la voie par tas que les trois hommes du groupe viendront ramasser. Elle porte son gilet fluor, pose les petits panneaux de précaution et commence le travail. « Les gens ont l’habitude de nous insulter mais nous faisons un travail qui mérite du respect », s’indigne-t-elle, avant d’ajouter « aujourd’hui, le travail va être un peu facile ». En fait, une petite pluie de la veille avait rendu le sable moins poussiéreux. Mais les flaques d’eau qu’elle a engendrées sur la voie constituent une petite difficulté que Kokounon doit gérer. Avec méthode et application, elle ramasse le sable, le met en tas. De temps à autre, avec son pagne elle essuie les gouttes de sueur qui perlent sur son front. Pour ne pas rendre la tâche difficile pour ses autres collègues, dit-elle, elle ne fait que de petits tas de sable. C’est ainsi qu’avec ses autres collègues, elles vont pouvoir rendre le Boulevard Notre Dame des Apôtres propre.

Le danger en permanence…


Malgré les mesures de précaution, Kokounon et ses collègues côtoient des dangers sur la voie. « Il n’y a pas longtemps, l’une de nos collègues a été ramassée par un conducteur de moto. Notre chef l’a amenée à l’hôpital et a pris en charge tous les soins », témoigne-t-elle.
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