Comment une nation gérée à la “va-comme-je-te-pousse” peut-elle un jour parvenir à solder ses différends internes et progresser ! Au lieu d’affronter avec courage et bonne foi la question cruciale des réformes politiques, seules capables de remettre les pendules à l’heure de la démocratie et de la concorde nationale, le RPT/UNIR alterne dilatoires, biceps, manipulations et expédients, livrant le pays a une profonde crise d’éthique, au désordre et à la loi de la force.
Par Kodjo Epou
La situation socio-politique exécrable de notre pays est intimement liée aux dérives effarantes répétitives des forces de l'ordre, a l’instar des scènes horribles dont Kara a été le théâtre, courant Mars, avec l’interdiction musclée faite à certains citoyens de circuler ou d’exercer librement leurs activités politiques sur le territoire de cette ville. Exemples: les mésaventures de Pascal Bodjona, ancien baron du régime tombé en disgrâce et de Tikpi Atchadam, président du Parti National Panafricain (PNP). On a vu et entendu quelques arlequins braire pour défendre ces actes choquants, éhontés, infamants, et pour tout dire, provocateurs. Au nez et à la barbe de notre président de la Republique (?), quelques zélés de l’armée, impunément, continuent de mettre leurs bottes sur certaines categories bien ciblees de la population, leur rentrant dans la gorge leur soif de vérité, de liberté et de justice, sous le prétexte menteur et sacrilège de maintenir l’ordre publique ?
Dans la ville d’origine du président donc, des individus entretenus au frais de l’État peuvent faire la loi, interdire toute réunion publique à tout parti politique autre que celui du pouvoir. Pourquoi? Au nom de quoi Kara doit-elle constituer une contrée impénétrable pour certains Togolais? Cette partie du Togo serait-elle devenue un État dans L’État avec ses propres règles, ses propres lois? Là-bas, à ce qu’il parait, règne en maître absolu un certain Bakali Bawoubadi, préfet de la Kozah. Ce Colonel tombé en rebut qui, s’il était un officier digne et bien forme, aurait dû se sentir humilié pour avoir été dégradé de son poste d’Aide de Camp du chef de L’État à celui de simple préfet périphérique. Doit-on se résoudre à accepter cette tradition de la honte qui veut que Kara reste une ville fermée aux adversaires du "patron"? Et notre chef de L’État ne dit rien, ne prend aucune mesure! Ses militaires et miliciens vont-ils finir par comprendre un jour que dans tous les pays, la réconciliation commence là où s’arrêtent les offenses?... suite de l'article sur Autre presse