Dama Dramani, le président de l’Assemblée nationale a, lors de la rentrée parlementaire, fait savoir que les discussions sur la modification de la Constitution, surtout la proposition de loi envoyée par l’ANC-ADDI, ne se feront plus à l’Assemblée nationale. Il a renvoyé toutes les discussions au HCRRUN. Une décision qui n’est pas du goût du président du Parti du renouveau et de la rédemption (PRR), Nicolas Lawson. Dans une lettre envoyé à Dama Dramani ce matin, M. Lawson fustige cette décision et fait comprendre à M. Dramani que le HCRRUN « n’est prévue nulle part dans la Constitution en vigueur. Elle n’est qu’une création du Chef de l’Etat comme toutes les commissions qu’il crée pour faire du dilatoire et de la diversion ». Lisez plutôt la lettre !
Lomé, le 10 Avril 2017
A
Mr Dama Dramani
Président
Assemblée Nationale
LOME – TOGO
Objet : Lettre solennelle
Monsieur le Président,
Je voudrais d’abord vous rappeler que : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
Après la mise en demeure par la Cour Constitutionnelle de devoir réexaminer en commission puis en séance plénière la proposition de loi, présentée par le groupe ANC – ADDI, vous avez au contraire affiché votre morgue. Votre habituelle morve a de la sorte abaissé la Cour Constitutionnelle à son état de valetaille d’un système politique en dégénérescence avancée. Comment pouvez-vous donner la préséance au HCRRUN pour régir dans le domaine des lois et des réformes constitutionnelles ? Cette organisation n’est prévue nulle part dans la Constitution en vigueur. Elle n’est qu’une création du Chef de l’Etat comme toutes les commissions qu’il crée pour faire du dilatoire et de la diversion. Le rôle du Médiateur de la République, prévu dans le Sous-Titre II du Titre XV de la Constitution, ne peut et ne doit en aucun cas être associé à une organisation sans fondement constitutionnel pour en faire l’alfa et l’oméga pour les réformes constitutionnelles et institutionnelles au TOGO. C’est de l’arbitraire aggravé et un coup de force contre la Constitution en vigueur. C’est la deuxième fois que vous utilisez l’Assemblée nationale pour ridiculiser le Chef de l’Etat, le gouvernement et la Cour Constitutionnelle. ... suite de l'article sur Autre presse