L’Afrique doit-elle craindre les robots? Selon une étude du cabinet McKinsey publié dans le Harvard Business Review, entre 41% et 51,9% des activités professionnelles pourraient être automatisées dans cinq grands pays africains, à savoir : le Kenya, le Maroc, le Nigéria, l’Egypte et l’Afrique du Sud.
Le document qui porte sur 46 pays, à travers le monde, employant 80% de la force de travail de la planète, indique que l’automatisation et l’intelligence artificielle pourraient suppléer à 1,2 milliard d’emplois à temps plein générant une masse salariale de 14,6 trillions de $. Quatre économies, à savoir: la Chine, l’Inde, le Japon et les USA représentent à elles seules la moitié de cette masse salariale et les 2/3 des emplois pouvant être automatisés. La Chine et l’Inde sont, avec 700 millions de travailleurs, les deux pays susceptibles de payer le tribut le plus lourd si cette révolution devait advenir.
Alors que l’automatisation pourrait contribuer à une augmentation annuelle de la croissance variant entre 0,8% et 1,4%, son impact sur les plus grandes économies de la planète sera, d’ici 2065, équivalent à l’addition de 1,1 à 2,2 milliards de travailleurs à plein-temps à la force de travail mondiale.
Si pour les économies développées qui connaissent actuellement le vieillissement de leur population active et une natalité faible, l’automatisation constituera un facteur de maintien du niveau de vie, elle contribuera à booster la production dans les pays émergents confrontés au même problème de vieillissement de la population active.... suite de l'article sur Autre presse