Les enjeux sont-ils identiques pour les Africaines du continent et celles qui font partie de la diaspora ? Les armes employées peuvent-elles être les mêmes ? Tour d’horizon.
Contraception, droit à l’éducation, accès aux métiers supposés masculins, code de la famille… Ce sont là quelques-uns des acquis dont bénéficient aujourd’hui les jeunes Africaines, sans savoir qu’ils ont été arrachés de haute lutte par les pionnières du féminisme sur le continent. « Et ce n’était pas gagné », sourit l’une d’elles, la Sénégalaise Marie-Angélique Savané. Selon elle, le mouvement féministe marque aujourd’hui le pas, de nombreuses avancées ayant été enregistrées, notamment en matière de lois. Pourtant, assure-t-elle, les combats féministes existent toujours, même s’ils se font plus individualistes.
Dans la plupart des pays, ils sont portés par diverses associations. Si, au Sénégal, ils sont surtout suivis par des citadines instruites, les habitantes des zones rurales évoluent et n’acceptent plus n’importe quoi, leur priorité étant de subvenir aux besoins de leur famille. Selon Savané, « les changements économiques ont pénétré les villages les plus lointains, et les femmes suivent le mouvement. Elles créent des groupes, prennent des initiatives. Elles savent aussi qu’elles peuvent avoir accès à la terre et que des lois les protègent. Vous seriez étonnés par le nombre de formations que ces femmes suivent afin d’améliorer leur mode de production. Le changement est plus profond qu’on ne l’imagine ».... suite de l'article sur Jeune Afrique