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Croissance économique : L’Afrique rebondit
Publié le vendredi 21 avril 2017  |  APR NEWS


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Makhtar Diop, Vice-président de la Banque mondiale pour l`Afrique, pose la 1ère pierre pour la construction du bâtiment et des laboratoires spécialisés du CERSA
Lomé, le 06 avril 2017. Université de Lomé, CERSA (Centre régional d`excellence sur les sciences aviaires). Makhtar Diop, Vice-président de la Banque mondiale pour l`Afrique, conclut une visite de travail de 24h au Togo en touchant du doigt le fonctionnement quotidien du CERSA. L`ouverture de ce Centre a été financé par la Banque mondiale dans le cadre du "Projet des centres d`excellence africains qui soutient l`enseignement des sciences et technologies dans les Universités en Afrique occidentale et centrale via 22 sous-projets. Au CERSA, Makhtar Diop a aussi procédé à la pose de la 1ère pierre pour la construction du bâtiment et des laboratoires spécialisés de ce Centre régional, en compagnie du ministre Broohm (de l`Enseignement supérieur du Togo), de Jacob Kokou Tona (Directeur du CERSA) et du Président de l`UL, Pr Kokoroko.


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L'information est donnée dans le rapport semestriel « Africa's Pulse » de la Banque mondiale présenté cette semaine. L'institution de Bretton Woods indique que la croissance économique en Afrique subsaharienne devrait repartir en 2017, de quoi soulager nombre d'observateurs qui ont mal vécu le niveau atteint en 2016, le plus bas depuis deux décennies.

Une reprise mais juste au-dessus de la croissance démographique

Pour 2017, donc, la Banque mondiale indique que l'Afrique subsaharienne montre des signes de reprise et la croissance devrait y atteindre 2,6 %. Toutefois, note la Banque mondiale, cette reprise reste néanmoins faible, et la croissance économique ne devrait se situer que légèrement au-dessus de la croissance démographique. De quoi annihiler en partie les efforts en faveur de l'emploi et de la réduction de la pauvreté, relativise ainsi l'institution de Bretton Woods.

Les trois principales économies repartent

Concrètement, des pays comme le Nigeria, l'Afrique du Sud et l'Angola, principales économies du continent, enregistrent un rebond après le ralentissement brutal de 2016, mais ce redressement est lent en raison d'un ajustement insuffisant par rapport à la baisse des prix des matières premières et à l'incertitude des politiques, explique la Banque mondiale, citée par l'agence de presse panafricaine (Pana). Faut-il le rappeler : plusieurs pays exportateurs de pétrole de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) sont confrontés à des difficultés économiques.

Résilience économique pour sept pays

Selon les dernières données, sept pays tels que la Côte d'Ivoire, l'Éthiopie, le Kenya, le Mali, le Rwanda, le Sénégal et la Tanzanie continuent de montrer une résilience économique, aidés en cela par la demande intérieure. Ces pays ont affiché des taux de croissance annuels supérieurs à 5,4 % entre 2015 et 2017, concentrent près de 27 % de la population de la région et représentent 13 % de son produit intérieur brut (PIB) total. En attendant, il y a lieu de retenir que les perspectives économiques mondiales s'améliorent et devraient favoriser la reprise dans la région.


Du mieux en 2018 et en 2019

Il ressort du rapport Africa's Pulse que la croissance globale du continent devrait passer à 3,2 % en 2018 et à 3,5 % en 2019, reflétant ainsi la reprise dans les principales puissances économiques. Mais attention ! La croissance demeurera atone dans les pays exportateurs de pétrole, alors qu'elle devrait repartir modestement dans les pays exportateurs de métaux. La croissance du PIB dans les pays dont les économies sont moins tributaires des matières premières devrait rester forte, soutenue par les investissements dans les infrastructures, des secteurs de services résilients et le redressement de la production agricole. C'est notamment le cas en Éthiopie, au Sénégal et en Tanzanie. Les risques associés à ces perspectives régionales tiennent au durcissement plus important que prévu des conditions de financement sur les marchés mondiaux, à une amélioration moins franche des prix des matières premières et à une montée du protectionnisme.

Des risques réels pour la croissance

Sur le plan intérieur, les risques pour la reprise actuelle sont liés au rythme inadéquat des réformes, à l'accroissement des menaces de sécurité et à un climat d'incertitude politique avant les élections dans certains pays.

« Alors que les pays procèdent à des ajustements budgétaires, nous devons protéger les conditions propices à l'investissement afin que les pays d'Afrique subsaharienne connaissent une reprise plus forte », explique l'économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, Albert G. Zeufack. « Nous devons mettre en œuvre des réformes qui augmentent la productivité des travailleurs africains et créer un environnement macro-économique stable. Des emplois plus productifs et de meilleure qualité contribuent à lutter contre la pauvreté sur le continent», a-t-il ajouté.
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