Le 9e Forum national du paysan s’est ouvert jeudi à Kara (nord du Togo).
Cette grand-messe annuelle du monde agricole rassemble plus de 500 cultivateurs, producteurs et distributeurs.
Le ministre de l’Agriculture, Ouro-Koura Agadazi, en a profité pour donner un certain nombre de chiffres qui démontrent la vitalité du secteur et la pertinence du Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA), pivot de la relance.
La couverture en besoin alimentaire au plan national est assurée à plus de 130%, l’indice de pauvreté en milieu rural est passé de 75,1% en 2006 à 68,9% en 2015 induisant comme effet une croissance annuelle moyenne de 6% du PIB d’origine agricole.
L’agriculture représente 40% du PIB et emploie 70% de la population active.
L’édition 2017 a retenu pour thème l’agrobusiness et le développement des agrocoles.
Jusqu’à maintenant, tout ce qui est produit au Togo est consommé localement ou exporté, mais rien n’est transformé sur place.
Les autorités encouragent l’essor d’une véritable industrie de transformation et la promotion de nouvelles cultures.
Une usine de transformation de soja et d’arachide a vu le jour en début d’année dans le canton de Kparatao (région Centrale), une autre est en construction à Agou (100km de Lomé) pour de l’huile de palme.
Le Togo veut aussi concurrencer le quinoa très populaire en Europe et aux Etats-Unis en développant la production de fonio jusque ici limité à une culture familiale. Une société israélienne a d’ores et déjà démarré ses opérations.
Les opportunités sont là.
Pour le ministre, il faut amorcer une transformation de l’agriculture par le développement d’activités économiques rentables, compétitives et attrayantes pour des acteurs économiques privés.