Si la production d’or blanc explose en Afrique de l'Ouest, la transformation est à la peine. Face au déficit énergétique ou à la concurrence asiatique, de nombreuses usines ont fermé.
En Afrique de l’Ouest, le secteur du coton-textile tourne à deux vitesses. D’un côté, la production a connu depuis 2010 une forte progression. La campagne 2016-2017 s’est achevée fin mars sur des niveaux record portés par des conditions climatiques exceptionnelles : 750 000 tonnes de coton-graine pour le Burkina Faso (+ 25 %) et 645 000 pour le Mali (+ 26 %), les deux premiers producteurs de la région et du continent.
De l’autre côté, la transformation n’a pas réussi à suivre la même tendance. Bien au contraire. Alors que la région comptait 45 usines il y a quinze ans, on ne dénombre plus que 10 unités, et la plupart tournent à moins de 50 % de leur capacité. Les usines n’ont cessé de fermer, même si de rares bonnes nouvelles sont venues égayer ce triste désagrément d’une industrie florissante dans les années 1980.
Enjeu de la transformation
Au Sénégal, après dix années de fermeture, l’ancien fleuron NSTS-FTT a ainsi repris du service à Thiès en mai 2015 grâce à une garantie de 407 millions de F CFA (620 000 euros) du Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip). Et au Mali, près de 2 milliards de F CFA d’investissements, venus notamment de la Banque européenne d’investissement, ont permis de relancer en 2011 les machines de Fitina, à Banankoro. Mais cette usine a depuis refermé ses portes.... suite de l'article sur Jeune Afrique