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Aérien: Tewolde GebreMariam, DG d’Ethiopian Airlines: «L’Afrique va devenir le cœur de l’aviation mondiale»
Publié le mardi 25 avril 2017  |  Jeune Afrique


© Autre presse par Airplane-pictures
Un appareil dernière génération de la florissante compagnie Ethiopian Airlines


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Avec des bénéfices record en 2016 et des projets tous azimuts, la compagnie éthiopienne, Ethiopian Airlines est un concurrent de taille dans le ciel africain. En exclusivité, son patron, Tewolde GebreMariam a répondu aux questions de Jeune Afrique.

C’est une nouvelle année record pour Ethiopian Airlines. En janvier, la compagnie aérienne a annoncé, au titre de son exercice 2015-2016 clos en juin dernier, un bénéfice en hausse de 70 % sur l’année, à 189 millions d’euros. Un chiffre qui vient confirmer et consolider les performances des années précédentes (25 % de croissance moyenne en sept ans) et qui fait désormais de cette compagnie septuagénaire la plus rentable et la plus dynamique du ciel africain. La plus redoutée aussi par ses concurrents…

Preuve de sa superbe forme, ce sont trois nouvelles destinations que le transporteur, entièrement détenu par l’État éthiopien, a ouvertes entre le 26 et le 28 mars : Oslo (Suède), Antananarivo (Madagascar), Victoria Falls (Zambie), et deux nouvelles routes de fret, vers Saragosse (Espagne), le 28 mars, et Milan (Italie), le 2 avril.

À mi-chemin de son plan stratégique Vision 2025, engagé en 2010 par Girma Wake, le précédent directeur général et actuel président de Rwandair, Ethiopian Airlines multiplie les projets de développement (fret, partenariats stratégiques, rachat de compagnies en difficulté…). S’appuyant déjà sur deux hubs, celui d’Asky (dont il détient 40 %), à Lomé, pour l’Afrique de l’Ouest, et celui de Malawi Airlines (49 %), à Lilongwe, pour l’Afrique australe, Ethiopian Airlines s’en cherche actuellement un troisième pour couvrir l’Afrique centrale.

Jeune Afrique : Comment expliquez-vous les résultats record que vous avez obtenus au titre de votre exercice 2016 ?

Tewolde GebreMariam : Notre stratégie [élaborée dans le cadre du plan Vision 2025] fonctionne parce qu’elle repose sur une analyse à long terme de la croissance économique enregistrée dans notre environnement et dans certaines régions que nous avons ciblées : l’Afrique, la Chine, l’Inde, le Moyen-Orient et l’Amérique du Sud. Les échanges entre ces zones sont ceux qui progressent le plus vite dans le monde. Si vous dessinez un trait reliant ces différentes régions, vous verrez que l’Éthiopie se trouve en plein milieu.

Depuis Addis, nous rayonnons sur tous ces bassins de populations. C’est un marché énorme ! Nous avons aussi transformé notre compagnie en un groupe, diversifié et structuré autour de sept « business units » : la compagnie internationale, celle consacrée aux vols domestiques, celle liée aux activités de fret, la maintenance, l’« Aviation Academy », le catering et les services aéroportuaires. Cela nous a donné la chance de grandir et de tirer parti des synergies.

Le développement des ressources humaines a aussi beaucoup fait la différence. C’est notre premier pilier. Tout dépend d’elles. On s’est assuré que nous étions indépendants et que nous disposions de tous les métiers nécessaires, de notre propre personnel compétent et qualifié, disponible en nombre et à toute heure. On a investi 100 millions de dollars dans notre « Aviation Academy », dont les capacités – 4 000 étudiants – dépassent les demandes des compagnies et qui s’adresse à tout le continent africain. Puis 50 millions de dollars dans les technologies de l’information et de la communication. Nous savons exactement où nous voulons aller.

Vous êtes détenus à 100 % par l’État. Est-ce un atout pour réussir ?

Oui. Mais bien que nous soyons une entreprise publique, il y a une claire démarcation dans notre gouvernance interne entre l’actionnariat et le management. Le gouvernement définit la stratégie sur les sujets majeurs, mais, au jour le jour, c’est une direction composée de gens de l’aviation, comme moi, qui est aux commandes.

Ce type de gestion nous permet d’investir directement dans les infrastructures. Ainsi, ces cinq dernières années, nous y avons consacré plus de 500 millions de dollars, sans compter la flotte. Ce que peuvent se permettre peu de compagnies aériennes, qui, en Europe ou en Amérique par exemple, n’ont pas les moyens d’investir et doivent souvent externaliser leurs services. On est autosuffisant pour gérer notre terminal cargo, nos hangars de maintenance, nos activités de catering…

Sur quelle évolution du trafic passagers tablez-vous dans les cinq prochaines années ?

L’arrivée d’investissements directs étrangers va accroître l’industrialisation partout en Afrique. Beaucoup de parcs industriels ouvrent en Éthiopie, cela va générer beaucoup de trafic, passagers et cargo. Nous adapterons nos services en conséquence.

Selon vous, quels sont les marchés africains les plus prometteurs ?

La chute du prix des matières premières a affecté la plupart des exportations, en particulier celles du pétrole, dans les pays africains. C’est un phénomène temporaire. Si on voit un peu plus au-delà, les plus gros marchés sont le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Éthiopie, l’Angola, et, en dépit de son instabilité, la RD Congo.
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