Togo - Après avoir accordé au gouvernement un délai de deux semaines en décembre dernier pour permettre aux discussions d’aboutir à un accord, les enseignants de l’Union des Syndicats de l’Education du Togo (USET) vont surseoir à toute manifestation et continuer à discuter jusqu’en fin mars 2014.
C’est l’annonce qu’ont faite samedi les responsables de l’USET à la base au cours d’une assemblée générale. Cette décision n’a pas du tout plu à une partie de la base qui a estimé qu’accorder un temps aux discussions, c’est « tuer » définitivement les mouvements.
« Non », rétorque Kalaha Sodja, secrétaire général de l’USET pour qui ces trois mois serviront à discuter avec le gouvernement pour la mise en place d’un statut particulier du corps enseignant.
« La nouvelle proposition, c’est par rapport au statut particulier. Un calendrier sera établi pour que d’ici à fin mars 2014 les discussions sur un statut particulier des enseignants soit établi et signé entre les deux parties. Après, il sera soumis au gouvernement pour la prise des décrets d’application », a-t-il laissé entendre.
Toutefois, à-t-il ajouté, « nous avons demandé aux camarades de rester mobilisés, toujours déterminés par rapport à nos revendications ».
« Toutes les deux semaines, nous nous retrouverons ici pour faire le point de la situation par rapport à l’évolution des discussions. Si les discussions n’avancent pas, nous pouvons agir à tout moment pour faire des mouvements », a indiqué M. Sodja.
« Les mouvements que nous avons eu à faire depuis le début de cette année académique n’ont servi à rien », a regretté un enseignant visiblement pas au même diapason que les dirigeants de l’USET.
Pour d’autres encore, l’annonce par les délégués d’un accord de trois mois au gouvernement pour les discussions « est une perte de temps ».
En attendant cet accord en fin mars 2014, les cours continuent, ont ajouté les dirigeants de l’USET.
Telli K.
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