La magie médicale du blanc est fantastique. Elle vient encore d’en donner la preuve avec le cas du Premier Ministre du Togo.
Gilbert Séléagodji Arthème Ahoomey –Zunu a été littéralement reformaté de toutes pièces par la médecine en France et il va désormais mieux.
Il va tellement mieux que l’homme de Kpélé Tchavié a décidé de courir désormais derrière Faure Gnassingbé pour reprendre service à son poste de Premier Ministre.
C’est ainsi qu’il s’est risqué à entreprendre le long voyage de Pya, en vue de présenter ses vœux de nouvel an à son Chef, le fils du Général Eyadema. Mais en vain, la rencontre n’a pu tenir.
Une fois sur les lieux, Monsieur le Premier Ministre a juste eu le temps de constater qu’il n’y avait aucune trace du Prince. Etait-il au couvent ou dans l’un de ses sempiternels voyages clandestins ?
Personne ne saurait le dire mais toujours est-il que meurtri, le Chef du Gouvernement a été obligé de replier sur Awandjélou, une localité située à environ 20 km au sud de la ville de Kara.
Beaucoup de togolais s’interrogeront sur cet intérêt subite que notre premier ministre manifeste pour une localité aussi reculée qui n’a aucun lien avec son Kpélé natal.
Inutile de s’interroger longtemps. Ahoomey-Zunu est un franc adepte du brassage culturel par le canal des liens de mariage.
C’est ainsi qu’un an seulement après le décès de sa première épouse originaire du Sud du Togo, Ahoomey-Zunu, a vite fait de s’offrir une jeune conquête du Nord du pays dont les parents résident justement à Awandjélou.
Là, le fils de Tchavié a érigé en un temps record, une résidence haut-standing où il s’est replié pendant des jours après ce périple infructueux de Pya.
Mais oui. Après avoir été sérieusement secoué par cette maladie dont on ne révélera jamais la nature aux togolais, le Premier Ministre a donc eu besoin de s’offrir un petit moment de villégiature. Et il l’a finalement fait dans sa belle-famille dans la Kozah.
Mais alors reprendra-t-il enfin service dans les jours qui suivent ? Personne ne saurait le dire franchement si ce n’est Faure Gnassingbé qui l’a nommé à ce poste.
En principe, le fils politique d’Edem Kodjo est encore Premier Ministre dès lors qu’aucun décret ne l’a démis de ses fonctions.
Mais connaissant très bien le style de fonctionnement du régime dans lequel il s’est englué, il ne saurait jamais mettre pied à son bureau sans avoir reçu au préalable le quitus de son mentor.
Pour longtemps que ces deux hommes ne se seront pas rencontrés, l’homme de Tchavié ne se risquera jamais à aller au service quel que soit son niveau de rétablissement physique.
Espérons simplement que cette indispensable rencontre entre Faure et son Premier Ministre pourra se faire dans le courant de cette semaine.
Espérons aussi que ce dribble de Faure n’est pas symptomatique d’un projet vénimeux contre l’homme de Tchavié.
Tout compte fait, le pays a besoin du Premier Ministre comme le prévoit la Constitution et cette impasse créée par la maladie de Ahoomey-Zunu ne saurait être longtemps entretenue sans laisser d’écueils sur le fonctinonement normal des institutions de la République.