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L’indépendance du Togo: à quand la transformation de cette date en une fête nationale véritable?
Publié le jeudi 27 avril 2017  |  Corps diplomatic Togo


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
57 ans d`indépendance du Togo: le PR Faure Gnassingbé rallume la flamme de l`indépendance
Lomé, le 26 avril 2017. Place de l`indépendance. Entouré de plusieurs personnalités de 1er plan de la République togolaise, et en présence d`un public juvénile, Faure Gnassingbé rallume la flamme de l`indépendance.


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27 avril 1960 – 27 avril 2017, il y a 57 ans déjà, les Togolais se souviennent encore de la vaillance des pères de l’indépendance. C’est au cours d’une longue lutte empreinte de sacrifices, que ces nationalistes ont obtenu l’indépendance du Togo. Les grands acteurs sont issus des partis tels que le Comité de l’Unité Togolaise (CUT) et de la JUVENTO. Mais aujourd’hui, qu’est ce que les Togolais font de cette date historique?


Cette année encore, ils vont fêter dans la division. Ailleurs, cette date d’indépendance est fêtée dans la plus grande allégresse en souvenir des acteurs qui se sont investis pour cette cause. Et c’est autour d’un même idéal que les fils de ces pays célèbrent la fête de leur indépendance. Au Togo, malheureusement, la division artificielle créée par les politiques a empoisonné le climat de concorde, de confiance, de patriotisme qui devrait unir les fils d’un même pays. Or, depuis plus de deux décennies, les Togolais se tiraillent pour la conduite de leur pays. C’est assez persifleur de considérer le Togo comme une véritable nation.


Comment peut – on avoir une paix sociale si beaucoup de Togolais n’adhèrent pas encore au programme de société de l’actuel Président? Comment peut – on être heureux si la majorité des Togolais baignent dans la misère alors que leurs dirigeants vivent dans l’opulence ? Comment le Togolais peut – il être heureux si la faim le tenaille quotidiennement? Comment peut – il se réjouir d’un tel évènement si quotidiennement il est victime de toute sorte d’injustices? Le Togolais est si aigri qu’il ignore cette date d’indépendance dans sa vie. « Le ventre affamé n’a point d’oreille », dit –on souvent. Comment peut – il en être autrement si l’on sait que la situation sociale des Togolais laisse à désirer?


Cependant, les Togolais ne doivent pas oublier qu’être indépendant ne signifie pas rester les bras croisés et attendre tout du pouvoir. Feu Sylvanus OLYMPIO l’avait fait signifier aux Togolais au lendemain de l’indépendance. C’est pourquoi d’ailleurs il a axé son programme sur le travail bien fait et la rigueur dans la gestion des ressources du pays.


Déjà, cet homme a commencé par inculquer la notion de la bonne gouvernance au peuple togolais. Hélas, certains de ses camarades de lutte ne l’ont pas apprécié car, ces derniers ont voulu se servir au lieu de servir le peuple, en pillant les ressources de l’Etat. Bref, ils pensaient qu’ils devraient s’enrichir et vivre comme les anciens colons. Une incompréhension qui a entretenu des velléités de complots contre OLYMPIO.

Et la suite est un secret de polichinelle. S’il est vrai que le Togolais est un travailleur ardent, il n’en demeure pas moins vrai qu’il ne gagne pas décemment. Son salaire est en dessous du seuil de la pauvreté, moins de deux dollars par jour. Mais, il est démontré que le successeur du feu OLYMPIO n’a pas géré les ressources de l’Etat dans une orthodoxie financière.


Ce que feu OLYMPIO redoutait, avant sa mort, est arrivé sous le règne de feu Eyadèma. Aujourd’hui, la classe sociale est divisée. Il y a un grand fossé qui explique le bonheur d’un côté et la désolation de l’autre. L’actuel Président Faure GNASSINGBE, fils du feu Eyadèma, l’a reconnu dans son discours d’Avril 2014, en disant que c’est une minorité qui accapare toutes les richesses de l’Etat. A l’œil nu, on peut différencier aisément cette haute classe dont font partie les proches du pouvoir, de la basse classe dont la majorité est composée des Togolais vulnérables.
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