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Togo: Le CRAPH alerte les autorités sur le désastre environnemental du boulevard Jean-Paul II
Publié le jeudi 4 mai 2017  |  Societe civile Media


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Aperçu de deux chantiers de rue abandonnés à Lomé depuis de longs mois
Lomé, le 19 décembre 2016. Les voies reliant Tokoin Protestant à la Colombe de la paix ainsi que celle servant de pont entre Lomé et Vogan, désespérément abandonnées en plein milieu de travaux, au grand dam des riverains ou habitants des quartiers dans lesquels elles se situent, en dépit des promesses du ministre N. Gnofam en juin 2016.


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Alors qu’elle avait plutôt bien commencé, la reconstruction du Boulevard Jean-Paul II a été abandonnée quelques mois plus tard. Cet abandon des travaux, en plus d’avoir complètement endommagé ce boulevard, pose de sérieux problèmes aux riverains.


En effet, ceux-ci inhalent au quotidien la poussière que dégage la route au passage des véhicules, courant ainsi le risque de tomber sérieusement malade. Pour attirer l’attention des autorités sur le problème, le Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH) a animé une conférence de presse sur le site ce mercredi. Une conférence de presse suivie d’une protestation des « victimes » de cette route. Voici la déclaration du CRAPH sur le sujet.

Déclaration du CRAPH relative au désastre environnemental sur le boulevard Jean-Paul II
L’abandon de la construction du boulevard Jean-Paul II est loin de susciter la colère et l’indignation du Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH) tant son objectif n’est pas fondamentalement de s’occuper de cet aspect du développement.


Toutefois, lorsque la réalisation des grands travaux doit être à l’origine des dégâts collatéraux au point que des citoyens en succombent, le CRAPH ne peut rester de marbre.


En effet, il y a quelques trimestres, des engins ont été déployés sur le boulevard Jean-Paul II pour, dit-on, débuter sa construction et ce, jusqu’à Anfoin en passant par Vogan. Même si des hangars et autres y ont été dévastés au détriment des commerces afin d’exécuter les travaux, nombreux sont les citoyens, les riverains en premier, qui ont eu à saluer l’initiative.


La voie bitumée mais en piteux état a commencé par voler en éclats sous l’action des bulldozers pour faire place à la nouvelle. Petit à petit, la base pour une route très solide se pose. Du collège Saint Joseph jusqu’au carrefour AGETUR-Ecobank, graviers et ciment y ont été déversés et nivelés. Après ce début encourageant, le chantier se voit attaquer progressivement par le virus de l’abandon. Après la désertion des agents en charge de la construction, les engins, l’un après l’autre, disparaissent au fil du temps. Finalement, les barricades indiquant l’exécution des travaux et des déviations ont complètement cédé la place aux usagers de la route : c’est le début d’une véritable calamité environnementale.


Au passage des véhicules ou engins à ce niveau où les graviers et le ciment jouent malheureusement le rôle de bitume, le cyclone de poussière dépasse parfois de loin celui que produisent les cimenteries. Même en l’absence de la radiographie ou tout autre examen clinique appliqué sur les usagers, les riverains plus particulièrement, l’on peut se rallier sans hésitation du côté de ceux qui parlent déjà de riverains mourants. Point n’a besoin de solliciter le service d’un spécialiste pour mesurer la portée ravageuse de la poussière sur la santé. D’ailleurs, quelques personnes âgées en paient déjà les frais ; certaines se sont cloîtrées dans leurs chambres sous l’effet de maladie.
Des asthmatiques, de leur côté, mènent une lutte de plus en plus âpre contre des maux découlant de l’inhalation quotidienne de poussière. Mais jusqu’à quand ?


Le pire a malheureusement élu domicile du côté des enfants riverains. A part la poussière, ils font face aux caniveaux non couverts qui bornent la voie et passant à la devanture de leurs habitations.
Mesdames et messieurs les autorités, la situation est alarmante. La situation est d’autant plus grave qu’elle sape dangereusement des bribes d’espoir qui font penser à une possible émergence du Togo.


Nous considérons que la situation sur cette partie du boulevard Jean-Paul II de Lomé est une calamité parce que des gens en meurent lentement. Certains habitués de cette route ont pris finalement l’habitude d’emprunter d’autres itinéraires. Du coup, le chiffre d’affaires des commerces qui longent la voie périclite faute d’une clientèle qui veut plutôt se mettre à l’abri de ce désagrément d’une très grande capacité de nuisance. Certains de ces commerces ont évidemment mis la clé sous le paillasson. A l’intérieur des maisons riveraines, cette poussière de ciment, à vue d’œil, règne vraiment en maître et fait la loi.


Au CRAPH, il nous semble qu’il n’est pas aisé d’engager véritablement un pays sur la voie du développement. Mais si des situations que l’on pourrait éviter s’invitent plutôt dans le débat en constituant un contrepoids de l’effort visant à moderniser notre pays, cela remet en cause notre proclamation de l’amour pour lui.


C’est pourquoi, en vertu de l’article 34 de la Constitution de la IVè République togolaise qui prévoit que « L’Etat reconnaît aux citoyens le droit à la santé. Il œuvre à le promouvoir », le Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH) demande aux autorités compétentes d’initier des actions urgentes et efficaces afin d’enrayer définitivement ce drame.
Le CRAPH demande en outre aux bonnes volontés éprises d’amour, de compassion et d’émotion à venir en aide aux riverains en leur apportant des produits appropriés pour leur permettre d’éviter l’essaim de maladies en perspective.

Fait à Lomé, le 3 mai 2017
Pour le Bureau Exécutif
Le Président
Dosseh SOHEY
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