La première année du drame des incendies des marchés de Kara et Lomé sera marquée par le Collectif Sauvons le Togo (CST) qui, au cours d’une conférence de presse tenue à Lomé lundi, a invité toute la population togolaise à participer aux activités qu’elle organise du 10 au 13 janvier.
A travers une marche « silencieuse » qui aura pour point de chute, le palais des congrès de Lomé, des cultes à Lomé et à Kara et des veillées de prière « en la mémoire d’Etienne Yakanou et de tous les commerçants décédés », le CST compte atteindre deux objectifs, dénoncer « les nombreux vices de procédures recensés dans la gestion de cette affaire par la justice togolaise » et compatir à la douleur de toutes les victimes de cette «triste tragédie ».
Par ce programme, le CST entend inviter toute la population togolaise à se lever « comme un seul homme pour dire non au cynisme politique qui consiste à réduire les Togolais à la pauvreté pour enfin instrumentaliser cette misère à des fins politiques ».
Dans sa déclaration liminaire de circonstance, le CST n’a pas manqué une fois encore de dénoncer « le flou artistique juridique » et la conduite de l’enquête de ces incendies dans un seul sens.
« La justice togolaise a accepté de se vautrer dans un flou artistique juridique et de conduire l’enquête dans l’unique sens où les donneurs d’ordre ont voulu », lit-on dans la déclaration.
Il est donc « impérieux », selon les responsables du CST, « d’ouvrir une enquête internationale pour faire la lumière sur les vrais commanditaires et les auteurs des incendies. Le collectif a également exigé la libération « immédiate » et « sans conditions » de tous les détenus « arbitraires » de cette affaire.
Suite aux incendies qui ont ravagé les marchés dans la nuit du 10 janvier 2013 à Kara et du 12 janvier 2013 à Lomé, plusieurs personnes ont été arrêtées et inculpées pour des fins d’enquête. Selon le CST, ces détentions et ces inculpations sont « arbitraires ».
Lors de cette conférence de presse, les responsables ont aussi salué le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (HCDH) pour son rapport relatif à l’état du respect des droits de l’homme au Togo.