En réponse à Dama Dramani, le président de l’Assemblée Nationale, qui invite le gouvernement à faire davantage preuve de bonne gouvernance et surtout, plus de rigueur dans l’exécution du budget 2014, le ministre de l’Economie et des Finances, Adji Ayassor (photo) rassure que « gouvernement utilisera rationnellement les moyens mis à sa disposition par une observation encore plus rigoureuse des procédures budgétaires en matière d’exécution des dépenses, afin d’éviter tout dérapage dans le pilotage et la gestion des finances publiques ».
Qualifié de budget à « grandes innovations », le projet de loi de finances/gestion 2014, est rejeté par certains partis de l’opposition. Ce budget est, faut-il le rappeler, équilibré en recettes et en dépenses pour la somme de 832,7 milliards de F.CFA contre 694 milliards de F.CFA pour l’année 2013, soit une augmentation d’environ 19,5%.
Revenant sur l’innovation apportée dans l’élaboration de ce document, le ministre a souligné que le gouvernement a manifesté l’intérêt dans les infrastructures économiques, plus particulièrement les infrastructures routières et puis la revalorisation des salaires.
« Dans l’ensemble, ce sont ces deux secteurs qui ont bénéficié d’une attention particulière du gouvernement. Il a été accordé pour la masse salariale, 153 milliards de F.CFA contre 125 milliards de F.CFA en 2013. Pour les dépenses d’investissement, il a été accordé 260 milliards de F.CFA. Et c’est la preuve que le gouvernement a tenu parole en investissant dans ces secteurs qui sont source de croissance », a précisé M Ayassor.
Les autres secteurs sont, souligne ce dernier, les secteurs sociaux : la lutte contre la pauvreté. « Une attention particulière a été accordée aux activités génératrices de revenus pour les populations les plus démunies. Le gouvernement a tenu compte des revendications sociales, puisqu’il a été accordé 28 milliards de F.CFA au titre des différentes doléances qui ont été exprimées par les syndicats », a-t-il ajouté.
Selon le ministre, le budget 2014 vise en priorité la poursuite de l’accélération de la croissance économique : l’investissement dans les secteurs à fort potentiel de croissance, la réhabilitation et la construction d’infrastructures routières, la restauration des capacités de l’Etat à fournir les services de base tels que l’éducation scolaire, l’eau, la santé et l’assainissement.