Togo - Les populations de Vo, victimes de la transhumance

Société

Publié le jeudi 11 mai 2017 | LomeChrono

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L`élevage a toujours du plomb dans l`aile au Togo, au sens général du terme
Lomé, le 30 août 2015. Parc agricole de l`Université de Lomé.

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La transhumance, cette courte période pendant laquelle les peuls sont autorisés à fouler le territoire togolais avec leurs troupeaux de bœufs s’avère très dangereuse pour les populations togolaises, spécialement celles de l’intérieur. C’est actuellement le cas dans la préfecture de Vo, où la tension est perceptible.

D’après le Mouvement Martin Luther King (Mmlk), la préfecture de Vo, l’une des zones de prédilection les plus affectées par les mouvements non seulement saisonniers des transhumants, mais aussi annuels des sédentaires dont le canton de Dagbati est le plus favorable à leurs activités.

« Ces populations vivant majoritairement des travaux champêtres sont confrontées ces dernières années au ravage et à la destruction des produits vivriers et autres par les bœufs. Aussi, subissent-elles des actes inhumains et immoraux de la part des bergers comme des harcèlements sexuels et des viols et des tentatives de viols des femmes et des jeunes filles. De ce fait, les rendements agricoles ont considérablement baissé provoquant de la famine et de l'insécurité alimentaire », indique le Mmlk dans un communiqué publié ce jeudi.

Malgré les plaintes devant les autorités traditionnelles et administratives notamment le préfet, ce dernier affiche ouvertement son soutien aux bouviers dont le plus tristement célèbre dans zone de Yoto et de Vo est connu sous le nom de Ousmane Ali.

« C’est lui qui confisque et usurpe les terres des populations et installe allègrement ses troupeaux avec l’autorisation des autorités préfectorales et sécuritaires. Le comble, il y a eu entre ce bouvier et les populations de la zone, une dernière rencontre avec procès verbal au cours de laquelle il a accepté quitter les lieux au profit des propriétaires, mais le préfet s’oppose catégoriquement et rassure cet éleveur et lui garantit la sécurité, ce qui est une manière de sauver ses intérêts. Remontées et agacées, les populations menacent de troubler la quiétude de ces transhumants et ces sédentaires dans la zone et leur donnent déjà un ultimatum », poursuit le communiqué.

Le Mouvement Martin Luther King (Mmlk) regrette ce phénomène qui, d’après lui, nuit aux populations. Il redoute d’éventuelles tensions dans ladite préfecture et appelle à une cordiale entente.

JA

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