Togo - Si un moment devait marquer les clients épargnants de la Mutuelle d’Epargne et de Crédit la « Caisse de Développement à la Base » (C.D.B) de Bè-Kpota, c’est bien évidemment les moments des fêtes de fin d’année dernière. Ayant espéré entrer en possession de leurs fonds cotisés durant toute l’année 2013, au plus tard le 31 décembre, ils ont été déçus. Contre toute attente, c’est une note de la direction informant la clientèle d’un congé du 30 décembre 2013 au dimanche 05 janvier 2014 que les épargnants ont découverte sur la porte de ladite structure, le matin du mardi 31 décembre 2013. Puisque la veille, le lundi 30 décembre, les agents collecteurs ont promis à leurs clients de leur ramener leurs avoirs coûte que coûte dans la soirée ; mais peine perdue ! Le long conclave, cette soirée-là, entre le personnel n’a donné aucune fumée blanche. Notons que, même le personnel n’a pas non plus été payé avant lesdits congés.
Malheureusement, le 6 janvier venu, la C.D.B n’est arrivée à remettre aux épargnants qu’une partie de leurs fonds. Le reste, selon les explications, sera disponible entre jeudi et vendredi prochains.
En effet, selon les informations, c’est une mauvaise gestion de cette structure qui a occasionné cette situation désastreuse. D’une part, les avoirs des épargnants ont été considérés à un moment donné comme la propriété de la C.D.B ; ainsi, des prêts ont été octroyés avec des délais dépassant largement le délai de retrait des ayant droits. D’autre part, il se révèle que les instances dirigeantes de la Mutuelle d’Epargne et de Crédit la « Caisse de Développement à la Base » (C.D.B) n’auraient pas la main mise sur la direction de la structure. Car, contactée le mardi 31 décembre 2013, une source proche de la direction était incapable de nous expliquer les raisons de cette situation ; seulement, il nous a rassurés que tout rentrera en ordre le 06 janvier 2014.
Outre ce triste cas, il faut également souligner le cas de « Investir dans l’Humain » (I.D.H), le Papillon, pour ne citer ces cas-là ; des institutions de microfinances qui tentent de mener la vie dure à leurs clients qui ont cotisé avec peine. L’Association des Professionnels des Institutions de Microfinance du Togo (APIM-Togo) et les autorités du Ministère de l’Economie et des Finances ont ainsi interpellées. Mieux vaut prévenir que guérir !