La BAD souligne dans son rapport annuel une légère baisse de la croissance économique au Togo en 2016

Économie

Publié le mardi 23 mai 2017 | Dépêches Togo

© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Séance de questions orales au Gouvernement au Parlement sur le WACEMGATE
Lomé, le 10 novembre 2016. Parlement togolais. Les ministres SANI YAYA, Marc ABLY-BIDAMON et Bernadette LEGZIM-BALOUKI devant les parlementaires pour donner des informations officielles sur le WACEMGATE.

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Dans le cadre de ses 52e Assemblées annuelles qui se sont ouvertes ce lundi à Ahmedabad en Inde, le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a publié son rapport annuel sur la situation économique des Etats africains, notamment le Togo.

Ce rapport annuel de la Banque africaine de développement a été publié en collaboration avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Le document est dénommé « Perspectives économiques en Afrique ». Il porte sur les indices de développement des pays africains.
Dans son rapport, la BAD a indiqué que le taux de croissance de l’économie togolaise a un peu régressé.

Alors que le Togo avait atteint un taux de croissance de 5,3% en 2015, ce taux est revenu à 5,0% en 2016. Cette baisse s’explique par « la contraction des investissements publics et le détournement du trafic portuaire vers d’autres ports de la région en raison de la stricte application au Togo du règlement numéro 14 de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sur le contrôle de la charge à l’essieu », selon la Banque africaine de développement. L’institution financière fait aussi remarquer que l’agriculture a contribué à près de 1,2 point à la croissance en 2016.

Le rapport souligne aussi que l’apport de l’industrie extractive à la croissance a été minime. Cet apport est estimé à 0,2 point en 2016 contre 0,7 point en 2015. Même constat dans le secteur des bâtiments et travaux publics qui enregistre un apport de 0,5 point à la croissance contre 0,8 en 2015. Le secteur tertiaire enregistre une contribution de 0,9 point.

Pour renforcer le secteur de l’économie, l’Etat va engager des réformes au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) grâce au FMI. Cela doit permettre au Togo d’envisager une croissance de 5,1% en 2017. La FEC va également garantir au Togo la viabilité de sa dette à long terme. Cette dette est passée de 48.6 % du PIB en 2011 à 76.0 % du PIB en 2016. Les réformes que l’Etat prévoit engager grâce au FEC vont lui permettre de baisser la dette publique. « Elle pourrait baisser de 76.0 % du PIB en 2016 à 56.4 % à l’horizon 2021 ».

Précisons que la structure productive du Togo repose principalement sur l’agriculture. La population active est composée d’environ 51 % d’agriculteurs indépendants, 39 % de travailleurs indépendants dans le secteur non agricole et 10 % de salariés formels. Ces derniers représentent 88 000 emplois en 2016 répartis entre le secteur public (67 %) et le secteur privé (33 %).

L’économie togolaise est faiblement représentée par le secteur industriel avec seulement 19.7 % du PIB dont 5.5 % pour les industries manufacturières en 2016. Les compétences fournies par l’enseignement supérieur profitent faiblement à l’entrepreneuriat.

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