Le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) a annoncé lundi, lors de la conférence de presse de lancement du calendrier de la commémoration du premier anniversaire des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara que la justice togolaise est « disqualifiée » pour connaître de cette affaire « instruite à charges contre les membres et responsables du CST ».
Selon le coordonnateur du CST, Me Zeus Ajavon, la disqualification de la justice togolaise est fonction de plusieurs « anomalies » constatées au sein de cette justice aussi bien par le CST que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme au Togo (HCDH-Togo).
« Les investigations continuent toujours à charges pour démontrer ce qui est indémontrable, que ce sont les membres et les leaders du CST qui sont les commanditaires et les auteurs des incendies. Ces investigations sont toujours dans le sens de nous amener à la cour d’assises. Ni le procureur de la République, ni le juge d’instruction à qui nous avons transmis notre rapport, ne veulent faire les investigations dans le sens de ce rapport. Pire, l’une des personnes citées dans notre rapport a été nommée », a expliqué le coordonnateur du CST.
Le HCDH a produit un rapport « accablant » sur les droits de l’homme au Togo, « pour dire que la justice togolaise est aux ordres et incapable de faire des investigations parce qu’elle subit trop d’influences du pouvoir en place », a-t-il ajouté.
Pour ces raisons, « la justice togolaise est disqualifiée pour continuer à faire des investigations sur les incendies des marchés de Lomé et de Kara », conclut-il.
Le CST réclame une enquête internationale « crédible » pour dénouer cette affaire des incendies survenus dans la nuit des 10 et 12 janvier 2013 respectivement à Kara et à Lomé.