Moins de deux semaines après l’ultimatum donné par le gouvernement aux producteurs d’eau communément appelé « pure water » à se conformer aux réglementations dans le secteur, le gouvernement vient de sévir en mettant en application cet ultimatum. Ce mardi les unités de production de « pure water » qui ne sont pas agrées ont été purement et simplement fermées.
Il s’agit d’une mesure provisoire d’une semaine pour permettre à ces producteurs de se conformer à la règlementation pour éviter une fermeture définitive.
« Cette mesure c’est pour amener tout le monde à se conformer à ce principe que nous sommes passés à l’action à savoir fermer tous ceux là qui ne sont pas en règle », a déclaré le responsable de la cellule en charge de la question.
Au Togo la production et la commercialisation de l’eau minérale doit répondre à un cahier de charges. Aux termes de l’arrêté interministériel N°006/12/MEAHV/MS portant cahier de charges de production et d’exploitation des eaux minérales ou de sources et des eaux conditionnées au Togo, toute entreprise désireuse de s’établir en qualité de productrice d’eau minérale qu’elle soit en sachet ou en bouteille devra fournir une carte d’opérateur économique, une autorisation de prélèvement d’eau du forage délivrée par le Ministère de l’eau ; une fiche technique, les caractéristiques de l’installation, les résultats d’analyse ; le certificat de salubrité valide. Elle devra démontrer également l’existence de bloc sanitaire et prouver l’existence de contrat avec l’Institut national d’hygiène. Outre les documents administratifs, les autres éléments exigés visent à garantir la salubrité des lieux de fabrication et la potabilité de l’eau. Mais force est de constater malheureusement que sur les 300 enregistrés par le Comité interministériel de contrôle de la production et de l’exploitation des eaux minérales et de sources qui fait office de référence seules 3 sociétés ont l’agrément. Le reste vit dans l’illégalité.
« Nous reconnaissons que l’autorité doit suivre ce qui est en train de se faire sur le territoire pour garantir la santé de la population mais on est pénalisé et nous sommes en train de suivre le processus pour aboutir », avoue un producteur d’eau.
La plupart de ces eaux sont déclarées impropres à la consommation car ne respectant pas les conditions de production.