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Le Togo prend la Présidence de la CEDEAO la semaine prochaine: Une occasion pour torpiller le protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance
Publié le mercredi 31 mai 2017  |  L'Alternative


© Présidence de CI par DR
Ouverture du 50e sommet ordinaire de la CEDEAO
Samedi 17 décembre 2016. Abuja (Nigéria). Ouverture du 50e sommet ordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)


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Cette fois-ci, c’est la bonne. Après avoir été écarté de la présidence au profit successivement d’Alasane Dramane Ouattara, de John Mahama et de Macky Sall, Faure Gnassingbé, le plus jeune chef d’Etat de la région, mais aussi le doyen des présidents, prendra officiellement la présidence de la CEDEAO le dimanche 4 juin prochain, lors du sommet des Chefs d’Etat prévu à Monrovia au Liberia. Pendant plusieurs années, certains chefs d’Etat de la région ouest-africaine se sont toujours arrangés pour que la Présidence de l’Institution ne tombe pas dans les mains du dirigeant togolais qui est à son troisième mandat pour plusieurs raisons.

Le Togo et la Gambie se sont d’ailleurs ouvertement opposés, en mai 2015, au protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, particulièrement la limitation du mandat présidentiel à deux dans la région.

Une obstruction qui a suscité l’indignation de certains chefs d’Etat, le tollé de l’opinion et surtout des ONG des droits de l’Homme et de promotion de la démocratie. Le sommet de Monrovia est le dernier pour la Présidente libérienne, Ellen Johnson-Sirleaf en fin de son deuxième mandat, pendant que le Togolais qui passe déjà douze ans à la tête de son pays, s’active pour un quatrième mandat en s’opposant à toute idée de réformes politiques dans son pays.

Avec la chute de Yahya Jammeh, l’homme qui voulait régner sur son pays durant un milliard d’années et qui s’est finalement enfui comme un rat, le régime des Gnassingbé qui cumule 50 ans au pouvoir (père et fils) reste la plus grande anomalie de la région.

En prenant la tête de la CEDEAO pour un an avec son beau-frère Marcel de Souza à la Commission, son ministre des Affaires étrangères à la conférence des ministres, Faure Gnassingbé aura la latitude de bloquer une fois de plus l’adoption de ce protocole sur la bonne gouvernance qui pourrait être réintroduit dans les prochains mois, avec la pression de plusieurs partenaires et des ONG.

La CEDEAO doit revoir son mode de fonctionnement, surtout les modalités de désignation des commissaires afin d’éviter des conflits d’intérêts ou des collusions à la tête de l’institution, comme cela sera bientôt le cas de Faure Gnassingbé qui prendra la présidence pendant que son beau-frère Marcel de Souza (ce dernier ayant pour épouse une sœur du dirigeant togolais) sera au poste stratégique de président de la Commission.

Faure Gnassingbé, en manque de légitimité dans son pays, pointé du doigt comme un dirigeant réfractaire à la démocratie, à la bonne gouvernance, n’est en quête de ces postes et Sommets que pour masquer les tristes réalités de son pays.

Après le sommet sur la sécurité maritime qui a coûté des milliards aux contribuables togolais et dont la Charte n’a encore été ratifiée par aucun pays, d’autres milliards sont mobilisés pour un autre Sommet en vue dénommé Sommet Afrique-Israël.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, est d’ailleurs annoncé au sommet de la CEDEAO à Monrovia, une première, pour convaincre les chefs d’Etat réticents à se rendre en octobre prochain à Lomé.



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