Keras Resources, minière australienne, a décroché cinq licences d’exploration pour le cobalt et le nickel sur 854,3 km2 qui consolident son portefeuille constitué de manganèse au Togo.
L’octroi des cinq licences, dévoilé le 15 mai 2017, « marque une étape décisive dans la mise en œuvre de notre stratégie de bâtir un portefeuille d’actifs qui nous permettra de viser le marché florissant des batteries », a commenté Dave Reeves, DG de la compagnie minière.
Du nickel et du cobalt en affleurement
Les licences en question englobent les Zone Kamina 1 à 5 contenant une ancienne découverte de cobalt et de nickel en affleurement présentée comme une minéralisation cible qui renferme des corps minéralisés de sulfure de nickel et cobalt dont les remarquables teneurs ont culminé à 1,4% de nickel et 0,25% de cobalt.
«Avec la minéralisation connue de cobalt et de nickel en affleurement, nous estimons que ces nouvelles licences représentent une opportunité significative pour Keras. Par conséquent, nous sommes impatients de commencer les activités d’exploration », a expliqué Dave Reeves.
La minière australienne compte entamer, au plus vite, les travaux d’exploration préliminaires sur le cobalt et le nickelde sorte à prouver le potentiel d’exploration de ces licences.
Elle met dans ce paquet de travaux préliminaires la cartographie, l’échantillonnage, l’excavation et la compilation des données historiques.
C’est sans perdre de vue que Keras attend toujours, cependant, la licence minière pour démarrer la phase 1 de l’exploitation du manganèse au Togo.
Les activités dans ce sens portent sur le gisement principal long de 2,2 km et large de 500 m avec une épaisseur moyenne de 3,3m dans le projet Nayéga qu’elle détient à 85% dans le Kpendjal-Ouest, nord du Togo.
Keras Resources déjà cotée à Londres, cherchant à démarrer l’exploitation sur 11 millions de tonnes de ressources à 13,1% de manganèse à Nayéga, attend l’admission en juin prochain sur Australian Securities Exchange (ASX) de ses solides actifs aurifères basés en Australie.
Un portefeuille pertinent en pleine euphorie pour le cobalt
Brian Moritz, le Président de la compagnie, indique dans une déclaration le 22 mai que cela représente une visibilité avec plusieurs matières premières qui combine un havre sur l’or et un marché des batteries en pleine effervescence qui met en bonne position la compagnie pour sa croissance future.
Et bien, c’est en pleine éclaircie sur le marché du cobalt où le prix a augmenté de 100% au cours des six derniers mois.
« Avec une exposition au cobalt, le nickel et le manganèse, nos licences en Afrique permettent aux investisseurs un accès stratégique au marché des batteries à fort taux de croissance », se réjouit déjà M. Moritz.
A son analyse, les nouvelles licences sur Kamina offrent une opportunité de développement stratégique pour Keras.
Il se fonde sur la dynamique actuelle du marché qui connaît une forte demande du lithium, du cobalt, du nickel et du manganèse : des matériaux essentiels pour le marché des batteries en rapide expansion.
Brian Moritz rappelle que le cobalt est souvent présenté comme le métal le plus déterminant, du point de vue de l’offre, pour cette industrie qui connaîtra une pénurie substantielle avant 2020, si aucune capacité de production additionnelle n’est mise en exploitation.
Au vu de l’euphorie pour le lithium au cours des 18 derniers mois, Dave Reeves estime qu’il y a un important déficit dans la fourniture des métaux tels que le cobalt, le nickel et le manganèse qui est encore non satisfait.
Ce qui fait la pertinence de la consolidation du portefeuille minier au Togo de la compagnie australienne qui tablait sur la production initiale à ciel ouvert et low-cost de 250 000 tonnes de manganèse par an à Nayéga.
Aussi Brian Moritz, le Président de Keras Resources, se persuade-t-il qu’avec un portefeuille restructuré d’actifs stratégiques incluant désormais le cobalt et le nickel, le reste de l’année 2017 sera tout aussi engagé pour la compagnie.