La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l'Ouest (Cédéao) a donné son accord de principe à la demande d'adhésion du Maroc, lors du sommet, dimanche 4 juin à Monrovia. Les chefs d'Etat ont exprimé « un soutien général pour la demande du royaume du Maroc, compte tenu des liens forts et multidimensionnels qu'il entretient avec les Etats membres », peut-on lire dans le communiqué officiel. Pour l'heure, ils demandent à la Commission « d’examiner les implications de cette adhésion, conformément aux dispositions du traité révisé » de la Cédéao.
«Le plus dur est fait. Il reste maintenant le plus compliqué », ironise un conseiller de la Cédéao.
«Le plus dur », c'était cet accord de principe, à savoir le feu vert politique. « Le plus compliqué », ce sont les aspects juridiques et techniques, car la Cédéao est une organisation régionale. L'article 1er, paragraphe 2 du traité fondateur de 1975 – réaffirmé dans le traité révisé de 1993 – stipule que «sont membres de la Communauté, les Etats qui ratifient ce traité et tout autre Etat de l'Afrique de l'Ouest qui y adhère ».
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, reconnait que « pour rendre cette adhésion effective, il va falloir voir quels sont les textes à adapter, côté Cédéao et côté marocain ».
«L'absence de continuité territoriale est un vrai problème»
De son côté, le juriste spécialiste de la Cédéao Pape Ibrahima Kane estime que « les pays de la Cédéao peuvent adopter un acte additionnel qui serait applicable rapidement ». En revanche, selon lui, « l'absence de continuité territoriale est un vrai problème puisque la Mauritanie n'est plus membre de la Cédéao ».... suite de l'article sur RFI