Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères, était l’invité jeudi à Londres du Chatham House, un Think Thank consacré aux questions géostratégiques pour parler de la piraterie maritime dont sont victimes plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Togo.
Ce phénomène est une menace pour la stabilité du trafic maritime dans la région, a rappelé M. Dussey lors de son intervention.
Menace d’autant plus grande pour le Togo dont les eaux accueillent parfois jusqu’à 100 navires par jour qui ont choisi la sécurité de ses côtes pour assurer le transbordement de produits pétroliers.
Mais, a indiqué le ministre, les autorités ne restent pas les bras croisés. Deux patrouilleurs - et bientôt deux supplémentaires -, guidés par le Centre de surveillance maritime de Lomé, assurent le contrôle des côtes jusqu’à la limite des eaux internationales.
Pour M. Dussey, la meilleure façon de combattre la piraterie est de développer à la fois la coopération sécuritaire régionale et de tirer profit de l’expertise des pays développés. Il recommande que les pays ciblés se dotent de moyens aériens de surveillance avec, notamment, l’acquisition de drones.
Plusieurs spécialistes de ces questions participaient à la réunion du Royal Institute of International Affairs, dont Joanne Hamer, chef du Département de la sécurité maritime au Foreign Office et Clemens Beyer d’Interpol.